Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations-unies à New York, Amar Bendjama, a insisté durant son intervention ce mercredi, lors de la réunion du Conseil de sécurité, sur les mesures conservatoires de la Cour internationale de justice (CIJ), à propos de «l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat». Il a appelé le Conseil de sécurité, à «prendre des mesures, sans délai, pour faire respecter la décision de la CIJ».
Dans son discours, Amar Bendjama a rappelé, les paroles du président Abdelmadjid Tebboune, contenus dans son message, à l’occasion de la commémoration du 11 décembre 1960, où il avait précisé, que «l’histoire retiendra, les noms de tous ceux qui sont responsables du génocide à Ghaza, écrits en lettres de sang, sur la liste des criminels de guerre et des ennemis de la vie et de l’Humanité».
Il a souligné, que «le refus d’un cessez-le-feu signifie, «l’acceptation de la mort, de 250 personnes, dont 100 enfants par jour, que 10 enfants soient amputés de leurs membres, chaque jour, sans anesthésie, que 170 enfants naissent chaque jour, sur le bord de la route et devant les hôpitaux, en raison de l’absence de soins, que 90% des Ghazaouis dorment dans la rue, sans toit et sans nourriture, et que 10.000 personnes, atteintes de cancer, meurent à tout moment, du fait de l’absence de traitement chimiothérapique».
Selon le représentant algérien, la mise en œuvre des mesures conservatoires de la CIJ, «ne sauraient être mises en œuvre, que par un cessez-le-feu». Il a exhorté, «toute personne s’opposant à cette mesure, à réfléchir à sa conscience et à son humanité».
«La décision historique de la CIJ confirme, que l’ère de l’impunité est révolue à jamais»
Amar Bendjama a indiqué, également, dans son allocution, que «la décision historique de la CIJ confirme, que l’ère de l’impunité est révolue à jamais, et que les Nations-unies et la communauté internationale, se sont engagées, à ne laisser aucun criminel, échapper à la sanction, et l’occupation sioniste ne doit pas faire l’exception, ni déroger à cette règle».
«Les mesures conservatoires, exigées par la CIJ, doivent être appliquées, pour protéger le peuple palestinien contre le génocide qu’il subit», selon l’Ambassadeur algérien, qui a ajouté, que l’entité sioniste, puissance occupante, «doit se conformer immédiatement, aux mesures décidées par la CIJ».
«La CIJ a ordonné à l’entité sioniste, de garantir, immédiatement, que ses forces ne commettent aucun acte d’assassinat, à l’encontre des Palestiniens, et de prendre, impérativement, des mesures immédiates et efficaces, à même d’assurer les services essentiels et les aides humanitaires, dont ont besoin les Palestiniens dans la bande de Ghaza», a-t-il ajouté.
Bendjama a, en outre, souligné «le devoir de la communauté internationale, de garantir le respect de ces mesures par l’occupant, outre la reddition des comptes, dans le souci de protéger les générations futures, de telles atrocités commises à Ghaza».
«La justice a rendu son verdict, tous ceux qui croient en un ordre mondial, basé sur la Loi, doivent agir, pour la mise en œuvre des mesures conservatoires, décidées par la CIJ», a-t-il appuyé.
Le représentant de l’Algérie a appelé le Conseil de sécurité, à prendre toutes les mesures nécessaires, pour «faire entendre, haut et fort, la voix de la justice, et garantir l’application des décisions de la CIJ».
Cette réunion du Conseil de sécurité a été convoquée, à la demande de l’Algérie, suivant les instructions du président Tebboune, suite à la décision de la CIJ.