Si l’Algérie est le premier exportateur de gaz naturel en Afrique et septième au monde, cela revient à l’immense réserve gazière du pays et, accessoirement, à l’importance qu’accordent les pouvoirs publics, à la formation de cadres pour le secteur, à travers les instituts existants, dont le plus ancien est la Faculté des hydrocarbures et de la chimie de Boumerdès, qui, depuis sa création en 1964, a formé des milliers de cadres, dans différents domaines de l’industrie pétrolière et gazière.
Selon le doyen de cette faculté, Boudjemaâ Hamada, qui intervenait ce mercredi, sur les ondes de la Radio nationale, «l’établissement a formé, depuis sa création, plus de 32.000 cadres, au profit des entreprises pétrolières, algériennes et étrangères, avec des études de haut niveau».
«Cet effort de développement de l’industrie gazière, ne peut pas se faire, sans une main-d’œuvre qualifiée, objet d’une formation très pointue dans le domaine des hydrocarbures. Nous sommes à 2.100 étudiants qui suivent le cursus, répartis entre la licence, le master et l’ingéniorat, dans cette faculté. Nous formons également, dans le cadre de la post-graduation des doctorants», a-t-il ajouté.
En matière de spécialisation, l’invité de la Radio nationale a indiqué, que «200 doctorants sont inscrits, au niveau de cette faculté qui enregistre, chaque année, une vingtaine de soutenances, qui traitent de l’industrie pétrolière. Pour réussir son chalenge, cet établissement universitaire fait appel, à diverses technologies de pointe et très performantes, pour assurer des formations d’excellence».
En outre, selon Boudjemaâ Hamada, «aujourd’hui, l’industrie pétrolière nécessite des techniques très élevées, et des logiciels performants, pour le traitement des données de grande importance, y compris l’intelligence artificielle. Nous essayons de nous adapter, pour que le diplômé qui sort de notre faculté, ait les capacités de répondre au secteur utilisateur». «La Faculté des hydrocarbures et de la chimie, de Boumerdès, compte 500 ingénieurs, qui suivent de nouvelles spécialités», a-t-il ajouté.
Il faut savoir, que les étudiants inscrits dans cette faculté, fleuron des établissements stabilisés en hydrocarbures du pays, se disent «très intéressés par l’enseignement théorique, les formations qu’ils reçoivent sur le terrain, et les stages pratiques», notamment dans le plus grand gisement gazier de Hassi Rmel (Laghouat), relevant de la compagnie nationale Sonatrach. «Les spécialités, que dispense cette faculté, nous permettent de trouver des débouchés, sur le marché de l’emploi, y compris chez les entreprises privées», ont-ils souligné.
Aussi, la Faculté des hydrocarbures et de la chimie de Boumerdès, donne la possibilité à ses étudiants, de créer leur propre entreprise, dans divers créneaux, comme les ERP (logiciels professionnels), les forages, le suivi des opérations des télécommunications, et autres métiers relevant des activités pétrolières.
Il est important de souligner, par ailleurs, que la ville de Boumerdès s’est démarquée, dans les années 70 et 80 du siècle dernier, à travers les sept instituts et centres nationaux d’enseignement supérieur, dans diverses disciplines scientifiques, assurant la formation des cadres supérieurs de l’Etat algérien, qui accompagnaient le développement du pays, au cours des 60 années d’indépendance.