Le programme de «l’économie sociale et solidaire, au service d’une inclusion économique durable des jeunes entrepreneurs» a été lancé, hier au Centre international des conférences «Abdelatif Rahal» à Alger. Ce programme, financé à hauteur de 7 millions d’euros par l’Union européenne, touchera principalement les jeunes et les femmes, qui se trouvent dans les régions les plus défavorisées.
Ce programme s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de l’accord de coopération, entre le ministère du Travail et l’UE, signé le 29 mars 2023, et est supervisé par le Programme des Nations-unies pour le développement en Algérie (PNUD).
Dans son discours à cette occasion, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a souligné que «la préservation du système national de sécurité sociale et la réduction considérable du taux de chômage, en particulier chez les jeunes et les femmes, sont d’une importance primordiale pour le président de la République, à travers un ensemble de mesures visant, à insuffler une nouvelle dynamique dans l’économie nationale, et à la diversifier».
Il a ajouté, que toutes ces mesures ont conduit à «une augmentation du nombre de recrutements dans le secteur économique passant de 293 912 en 2022, à 373 655 en 2023, soit une augmentation de 27%, sachant que 83% des placements, ont eu lieu au niveau du secteur économique privé, en plus du processus d’intégration, de plus d’un demi-million de bénéficiaires, des systèmes d’insertion professionnelle et sociale».
«69% de ces placements concernent les jeunes qui ont moins de 40 ans», selon le ministre, qui a appelé les acteurs locaux, à «adhérer à ce programme de l’économie sociale et solidaire, mettant en avant ses avantages, pour le développement local».
Le ministre a également mentionné la Loi fondamentale sur l’auto-entrepreneur, et le lancement de l’Agence nationale dédiée à cette fin, ainsi qu’une série d’incitations fiscales et quasi-fiscales, soulignant que ces mesures constitueront «un environnement propice, au développement d’un système intégré et complet, d’économie sociale et solidaire».
Concernant le programme lancé à cette occasion, le ministre a affirmé, qu’il vise à «renforcer le système d’économie sociale et solidaire, et à soutenir les projets à impact économique et social, initiés par les jeunes et les femmes, en particulier dans ce domaine, en réponse aux besoins et aux capacités de chaque région».
L’impact du programme d’économie sociale, sur l’intégration professionnelle des jeunes et des femmes
De son côté, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouthar Krikou, a souligné, que le contenu de l’économie sociale et solidaire vise, à «renforcer l’intégration sociale et à créer une dynamique économique, pour les catégories ayant des compétences créatives», mettant en avant l’importance de l’accompagnement et de la formation de ces catégories, afin de réaliser «une véritable intégration, dans le processus de développement national, en particulier pour les jeunes et les femmes».
Dans le même contexte, Mme Krikou a mentionné le programme sectoriel de soutien à l’intégration des femmes, en particulier celles des zones rurales, dans le domaine de la production nationale, soulignant «le soutien de son secteur, aux projets à impact économique et social, et leur accompagnement, par des opérations de sensibilisation, menées par des cellules locales spécialisées, à travers le territoire national».
Pour sa part, l’Ambassadeur de l’Union européenne, Thomas Eckert, a souligné, que l’Union européenne «accorde une importance capitale, à ce cadre de partenariat avec l’Algérie». «Dans ce partenariat, nous allons relever certains des plus grands défis, auxquels la société est confrontée aujourd’hui, à travers une insertion et un accès à l’emploi décent, en particulier pour les jeunes et les femmes, à travers la création d’entreprises», a-t-il indiqué, expliquant : «Notre programme visera, à atteindre des résultats concrets, grâce aux financements d’initiatives, existantes ou innovantes, à travers le lancement d’appels à projets d’entrepreneuriat social.»
Le représentant du programme des Nations- unies pour le développement (PNUD), a souligné, que l’économie sociale et solidaire constitue, «un catalyseur, pour renforcer la lutte contre l’informel, et la valorisation des compétences locales».