Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a reçu, ce lundi, au siège du Conseil, la présidente de l’Assemblée nationale de la République de Madagascar, Christine Razanamahasoa, où ils ont discuté des perspectives de coopération entre les deux pays, et échangé des points de vue, sur de nombreuses questions, selon un communiqué du Conseil.
La même source a indiqué, que «la rencontre a fourni l’occasion aux deux parties, d’évoquer la réalité et les perspectives de la coopération, entre l’Algérie et Madagascar, et d’échanger sur de nombreuses questions d’intérêt commun, notamment celles liées à la situation africaine, et aux moyens d’y faire face, à l’aune des graves défis auxquels sont confrontés, les pays et les peuples du Continent africain» .
Dans son allocution de bienvenue, Salah Goudjil a évoqué les relations bilatérales entre les deux pays, en soulignant que «les deux pays ont connu un passé colonial abominable, marqué par des jalons historiques similaires, dont les massacres du 8 mai 1945 en Algérie, qui ont fait 45 000 martyrs, suivis des massacres similaires commis par le colonialisme français à Madagascar, de 1947 à 1949, engendrant un bilan macabre, d’environ cent mille victimes».
Poursuivant son intervention, Goudjil a également appelé à «renforcer la coopération et la coordination entre les deux pays, selon la même approche historique, que les premiers pionniers du Continent africain, qui cherchaient à faire prendre conscience, de l’unité du destin des Africains, de l’intersection de leurs intérêts et de la nécessité d’harmoniser leurs positions», notamment «en luttant contre le colonialisme, en protégeant les richesses des peuples africains, et en renforçant la solidarité entre eux, afin de réaliser leurs ambitions et de leur permettre de connaître la paix et la stabilité, le développement, la liberté et la souveraineté de la prise de décision», a-t-il indiqué.
Dans le même contexte, le président du Conseil a évoqué «l’importance de la Zone de libre-échange continentale africaine», en appelant à «exploiter cet espace, afin de renforcer l’intégration économique africaine, et d’accroître les échanges entre les pays africains».
Enfin, selon la même source, Salah Goudjil a exprimé ses «remerciements, à la République de Madagascar, pour son soutien à la candidature de l’Algérie, à l’adhésion au Conseil de sécurité de l’ONU, pour la période 2024-2025», soulignant «la détermination de l’Algérie, sous la houlette du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d’œuvrer à partir de cette plate-forme internationale, pour soutenir les enjeux du Continent africain, notamment le droit du peuple sahraoui, à l’autodétermination et à l’indépendance, ainsi que de poursuivre son soutien, ferme et inconditionnel, au droit du peuple palestinien, à établir son État indépendant avec el-Qods pour capitale, et mettre fin au génocide, dont ils sont victimes, dans la bande de Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés, grâce au suivi, pratique et efficace, au Conseil de sécurité de l’ONU, des décisions récemment rendues par la Cour internationale de justice».
De son côté, la présidente de l’Assemblée nationale de la République de Madagascar a exprimé son «bonheur, de sa première visite en Algérie, sa fierté des bonnes relations bilatérales, qui unissent les deux pays, son appréciation pour l’Histoire de l’Algérie et sa place dans le conscience des peuples africains ainsi que son rôle central, dans la consécration de la paix, de la sécurité, de la liberté et du développement, en Afrique et dans le monde».
Dans le même sens, elle a souligné, que «l’Algérie est un modèle à suivre, dans la gestion de ses affaires intérieures et économiques, dans son soutien aux peuples vulnérables, et à leur droit à l’autodétermination, dans le développement économique, l’autonomie et l’engagement pour consolider la pratique démocratique», appelant à «parvenir à un plus grand rapprochement, et à promouvoir la coopération, entre les deux pays, pour qu’ils soient à la hauteur de leur potentiel».
Le communiqué conclut, que les deux parties sont convenues, de «faire davantage d’efforts, pour développer les relations interparlementaires, afin de faire progresser les relations entre les Gouvernements des deux pays, d’une manière qui sert les intérêts des deux peuples ».