Si l’accélération de la transformation numérique en Afrique est en marche depuis quelques années déjà dans de nombreux secteurs d’activité, le recours aux solutions numériques doit être au cœur de la stratégie des entreprises, les capacités digitales s’avérant, en effet, nécessaires pour favoriser et pérenniser leurs activités.
Selon l’expert en numérique et DG d’Adex Technology Djaoued Salim Allal, qui intervenait ce mardi, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, «pour assurer l’indépendance numérique de l’Afrique, des investissements et des efforts doivent être déployés dans une perspective de mutualisation et de complémentarité entre les pays du continent».
«L’indépendance numérique constitue désormais une question de souveraineté des Etats au même titre que l’indépendance économique et politique», a-t-il souligné. Aussi, pour l’invité de la Chaîne 3, «pour que la transformation digitale des entreprises africaines puisse pleinement advenir, il est nécessaire de promouvoir la mutualisation et la complémentarité entre les pays africains pour stimuler le développement numérique et permettre aux pays qui n’ont pas encore accès à cette technologie d’en bénéficier».
Pour l’expert en numérique, «l’Afrique accuse un retard en matière de développement technologique malgré ses énormes potentialités qui pourraient garantir son indépendance et favoriser le développement de son marché. Le continent compte plus de 400 millions d’e-acheteurs, selon les statistiques de 2022, avec des échanges monétaires d’une valeur de 14 milliards de dollars en 2023. D’où l’intérêt de sociétés telles qu’Amazon, qui vient de s’installer en Egypte et prévoit de s’implanter en Afrique du Sud».
C’est pourquoi l’invité de la Chaîne 3 exhorte les pays africains «à suivre la voie tracée par l’Algérie en matière de transition numérique et à créer des passerelles entre les pays, à l’instar de ce qui a été réalisé en Europe» conformément au discours du président de la République prononcé lors du Sommet du G77+Chine.
Enfin, il est important de souligner que si l’économie numérique offre des perspectives prometteuses pour l’avenir, plusieurs éléments doivent être pris en considération afin que la nouvelle économie numérique soit inclusive et profite au plus grand nombre de pays africains.