La production de gaz en Algérie a connu un boom notable au cours des 9 premiers mois de 2023, dépassant les 11 % sur une base annuelle, soutenue par une demande européenne croissante après le déclenchement de la guerre en Ukraine et les efforts visant à accroître l’offre. C’est dans cette optique stratégique que le directeur général du Complexe algérien des énergies vertes, Boukhalfa Yaïci, a révélé, ce mardi sur les ondes de la Radio nationale, les efforts de l’Algérie visant à augmenter la production de gaz de 8 milliards de mètres cubes par an.
Pour ce faire, l’expert a souligné «la contribution à l’accélération du rythme de l’efficacité énergétique à travers la rationalisation de la consommation de gaz, notamment avec l’augmentation de la consommation d’énergie de 7 % par an en Algérie, dans le but de parvenir à une augmentation en production de 6 à 8 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, ce qui permettra au groupe Sonatrach de s’orienter vers le marché international de manière à accroître la puissance économique de l’Algérie au niveau mondial».
Il est important de savoir que la production totale de gaz naturel de l’Algérie a atteint 79,698 milliards de mètres cubes au cours de la période allant de janvier à septembre 2023, contre 71,718 milliards de mètres cubes au cours de la même période en 2022, soit une augmentation d’environ 8 milliards de mètres cubes. En septembre 2023, la production de gaz en Algérie s’est élevée à 8,346 milliards de mètres cubes, contre 8,139 milliards de mètres cubes en août 2023, et l’Algérie est classée au dixième rang des plus grands pays producteurs de gaz naturel au monde, avec un total de 98,2 milliards de mètres cubes en 2022, selon les données de l’Energy Institute britannique.
Et au Pr Boukhalfa Yaïci de revenir sur la tenue du 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, que l’Algérie accueillera entre le 29 février et le 2 mars prochain, en soulignant la grande importance de ce sommet à la lumière des conditions géopolitiques actuelles et le rôle vital que joue actuellement l’Algérie en tant que fournisseur fiable de gaz naturel et pays leader sur les marchés mondiaux de l’énergie.
Dans le même contexte, l’invité de la Radio nationale a appelé les investisseurs algériens à «suivre une approche appropriée pour développer l’investissement dans les énergies vertes dans une conjoncture mondiale caractérisée par la réduction de l’utilisation des énergies fossiles pour limiter les conséquences du changement climatique et les effets négatifs des émissions de dioxyde de carbone qui affectent négativement la planète au moment où l’Union européenne s’oriente vers l’imposition d’une taxe sur les impacts carbone au début de 2026».
Ainsi, partant de ce constat, le professeur Boukhalfa Yaïci a lié le développement de l’exploitation de l’hydrogène vert en Algérie à l’activation de l’énergie verte à des prix compétitifs avec la possibilité que le projet de 15.000 MW contribue au développement des technologies énergétiques et à la bonne exploitation de l’eau de mer, permettant la conversion de l’hydrogène vert en valeur ajoutée.