L’expert énergétique Ahmed Tartar a souligné l’importance particulière du 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui se déroulera en Algérie du 29 février au 2 mars 2024. Cette importance découle de la position prépondérante de l’Algérie sur la scène internationale et de son poids au sein du forum. Tartar a insisté sur «la nécessité pour le Sommet de trouver des solutions positives».
Dans une intervention téléphonique lors du programme «Invité international» sur les ondes de la Radio internationale ce mardi, Tartar a souligné que «la nécessité de trouver des solutions positives lors du Sommet en Algérie est amplifiée par un contexte géopolitique extrêmement complexe. Cela est dû aux répercussions de la pandémie de Covid-19 sur les chaînes d’approvisionnement alimentaire, à la contraction de l’économie mondiale, à la guerre russo-ukrainienne et à l’agression continue contre la bande de Ghaza depuis plus de trois mois».
Tartar a mis en lumière les nombreux défis auxquels le prochain sommet du gaz en Algérie est confronté, soulignant «la nécessité de trouver une base commune de compréhension et de formuler une vision unifiée pour faire face à ces évolutions mondiales tout en préservant les intérêts des pays producteurs». Il a noté que les conflits militaires actuels dans la région de la mer Rouge entre les Etats-Unis et les Houthis ainsi que les provocations occidentales «ont engendré des menaces sur les voies d’approvisionnement en gaz et en pétrole au Moyen-Orient et dans le Golfe».
De plus, ces développements sans précédent jettent «une ombre sur les travaux du sommet, incitant les pays du forum à proposer des alternatives et des solutions». Selon Tartar, les pays du GECF «sont aujourd’hui plus que jamais tenus de trouver des solutions positives pour attirer d’autres pays afin de former un lobby fort et cohérent, à l’instar de l’OPEP ou de la nouvelle alliance connue sous le nom d’OPEP+».
Pour l’expert «c’est un sommet des grands défis» compte tenu de la situation internationale actuelle, où les sept pays producteurs de gaz doivent travailler ensemble pour surmonter ces défis. La complexité des échanges internationaux «nécessite un alignement intégré entre les pays producteurs et consommateurs de gaz pour faire face aux conséquences de cette scène internationale complexe, préservant ainsi la richesse vitale du gaz et réalisant les objectifs du développement durable».
Ahmed Tartar estime que les pays membres «contrôlent actuellement 72 % de la production mondiale de gaz et ont besoin de plus d’investissements pour augmenter leurs réserves de gaz en établissant des partenariats avec de grandes entreprises mondiales». Il a également souligné «l’avantage environnemental et la polyvalence du gaz par rapport aux autres produits fossiles». «Le gaz peut être utilisé dans divers domaines, notamment la production d’énergie, le mélange avec les énergies renouvelables pour diverses industries et son impact sur la production d’énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert, demandé sur les marchés mondiaux, ainsi que l’ammoniac et d’autres», a-t-il ajouté.
