L’ambassadeur et représentant permanent de l’Etat de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a envoyé ce samedi, trois lettres aux plus hauts responsables de l’ONU, dénonçant le ciblage «délibéré des enfants palestiniens par l’entité sioniste». Les destinataires de ces lettres sont le secrétaire général de l’ONU, le président du Conseil de sécurité (actuellement la France) et le président de l’Assemblée générale des Nations unies.
Mansour a souligné «les souffrances inhumaines endurées par les enfants palestiniens, tant dans la bande de Ghaza qu’en Cisjordanie occupée». Les enfants de la bande de Ghaza sont confrontés à des tragédies multiples, allant de la mort et des blessures à la faim, à l’orphelinat, au déplacement, à la maladie et aux conditions climatiques difficiles.
Dans le même temps, les enfants de la Cisjordanie sont la cible de poursuites, de terreur de la part des soldats et des colons et font face à des actes d’agression, d’arrestation et de torture. Mansour a souligné que «ces actions déshumanisent tout un peuple déjà soumis à l’occupation, au racisme et au siège et victime d’une attaque qualifiée de génocide». L’ambassadeur a également mis en lumière les chiffres alarmants liés à la violence sioniste depuis le début de la guerre de génocide en octobre 2023. Les rapports font état de «plus de 9.600 enfants tués dans la bande de Ghaza et 95 en Cisjordanie occupée». Quant au nombre total des martyrs «il a dépassé les 24.760, des blessés 62.100 blessés sans compter des milliers de personnes portées disparues».
Mansour a interpellé «la communauté internationale sur le seuil à partir duquel elle est prête à agir pour mettre fin à cette attaque sioniste contre les enfants palestiniens». Il a appelé à «la tenue des criminels de guerre israéliens pour responsables des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide». Il a également insisté sur «la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités morales et ses obligations en vertu du droit international, ainsi que les obligations et les devoirs du Conseil de sécurité selon la Charte des Nations unies».
En conclusion, l’ambassadeur Mansour a demandé «des sanctions pénales efficaces en cas de meurtres massifs, l’inscription de l’occupant sur la liste des Etats violant les droits des enfants» et a appelé à «prendre en considération des questions telles que l’armement et d’autres mesures pour mettre fin à cette tragédie persistante».