Les travaux de la troisième édition du Congrès des médias arabes, organisé par l’Union des radios des États arabes (ASBU), ont débuté ce mercredi, en présence du Dr Mohamed Laagab, ministre de la Communication, en tant qu’invité d’honneur, selon un communiqué du ministère.
Cette édition, étalée sur deux jours, met l’accent sur le thème de l’intelligence artificielle, avec pour titre «Les médias, à l’ère de l’intelligence artificielle : défis et opportunités». Elle réunit des experts de renommée mondiale, tels que Hans Hoffman, Expert international en technologies de la communication et Chef du département Technologies de la communication à l’ASBU, le Dr Rachida Sebti, enseignante à la faculté des sciences de l’Information et de la Communication à l’Université d’Alger 03, ainsi qu’Ashraf Salah-Eddine, Expert conseiller en transformation digitale et enseignant à l’Université du Caire.
L’intervention inaugurale de Hoffman a marqué le début des discussions, en soulevant des questions cruciales sur les dimensions technologiques, éthiques, légales et humaines, de l’intelligence artificielle. Il a souligné son «évolution constante», en tant que produit technologique et son ambition d’«être un substitut relatif à l’humain, suscitant ainsi des préoccupations éthiques et juridiques».
Les experts et responsables des médias arabes présents ont posé des questions cruciales, sur l’approche ou la vision arabe, face à cette nouvelle donne technologique. Ils ont également discuté des limites du contrôle et de l’utilisation de l’intelligence artificielle, dans les médias arabes.
La disparité numérique, entre les pays arabes et les Nations développées, ainsi qu’entre les pays arabes eux-mêmes, a également été abordée. Les participants ont exprimé «leurs inquiétudes éthiques et légales, liées à l’intelligence artificielle, particulièrement dans l’environnement social, arabe et islamique, considérées comme essentielles et dignes d’analyse».
Pour remédier à cela, les participants ont souligné «la nécessité de renforcer la présence numérique arabe à l’échelle mondiale, en produisant davantage de contenu numérique de qualité, et en influençant les plateformes numériques mondiales».
Ils ont appelé, à l’engagement des autorités publiques des pays arabes, pour soutenir financièrement et réglementairement cette initiative, ainsi que pour la formation, afin de réduire efficacement l’écart numérique existant.
Les discussions se poursuivront sur deux jours, et le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, clôturera la conférence, par une intervention majeure. Cette rencontre promet d’approfondir la réflexion, sur l’intégration de l’intelligence artificielle, dans les médias arabes et de définir des pistes stratégiques, pour relever les défis, tout en saisissant les opportunités offertes par cette avancée technologique majeure.