Le directeur central de l’Intelligence économique et président du secrétariat technique du Suivi du dossier automobile auprès du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Mokdad Aggoune, a annoncé, lors du forum d’El Moudjahid, que le programme prévisionnel d’importation de véhicules, pour l’exercice 2023, «s’élève à un montant global, de 1,9 milliard de dollars, alloué à plus de 180 000 unités, dont 45 % sont des véhicules de tourisme».
Au cours de cette rencontre, Aggoune a présenté un bilan détaillé du secteur automobile, abordant, à la fois, les volets de l’importation et du montage. Il a souligné, que «24 concessionnaires ont reçu leurs agréments et attestations de régulation, pour initier les opérations d’importation». Une opération de supervision a été lancée par le ministère de l’Industrie, pour évaluer le nombre de véhicules importés. Les résultats ont révélé des disparités, avec certains concessionnaires n’ayant pas atteint leur quota et d’autres, n’ayant réalisé aucune opération. Aggoune a déclaré : «Nous avons pratiquement contacté, 98% des opérateurs.» Il a annoncé, que «des mesures seraient prises, à l’encontre des concessionnaires ne respectant pas leurs engagements».
Concernant le programme d’importation, pour l’année 2024, Aggoune a mentionné qu’«il serait communiqué, ultérieurement». Il a également fourni des détails, sur l’attribution des agréments, indiquant que «ledit comité, a enregistré 127 dossiers de concessionnaires, considérés comme recevables, et 80 autorisations préalables, ont été accordées, pour toutes sortes de véhicules confondues (véhicules utilitaires, de tourisme, moto, bus, engins roulants…). Sur ce nombre, 41 agréments ont été délivrés».
«Ceci a permis, entre autres, l’introduction de 12 marques concernant les véhicules utilitaires et touristiques. Pour plus de détails, le directeur a fait savoir, que 75% représentent des marques asiatiques, dont 8 chinoises (86 %) et une japonaise, à savoir Suzuki. Les 25% restants sont de marques européennes», souligne-t-il.
«Sur ce nombre, il y a seulement 24 concessionnaires, qui ont décroché l’attestation de régulation, délivrée par le ministère du Commerce», révèle-t-il, expliquant que tout opérateur, «doit accomplir plusieurs étapes, pour pouvoir effectuer des opérations d’importation».
Il a indiqué, que le concessionnaire est appelé, conformément au cahier des charges relatif à l’importation des véhicules, à fournir tout un dossier, pour l’acquisition d’une autorisation préalable, laquelle sera suivie par l’octroi de l’agrément, qui est signé par le ministre de l’Industrie. Une fois fait, le concessionnaire devra s’adresser au ministère du Commerce, pour l’acquisition de l’attestation de régulation.
A propos de la question de la prédominance des marques chinoises, le responsable a indiqué, que le choix du partenaire, revient au concessionnaire. «Les concessionnaires sont libres de choisir leur partenaire. L’essentiel pour nous, est le respect des cahiers des charges», dit-il.
«La porte est ouverte à toutes les marques qui répondent au cahier des charges», a-t-il précisé, soulignant l’ouverture, à toutes les marques répondant aux critères requis. Les marques, actuellement agréées, comprennent Chery, Geely, Jac, Baic, Suzuki, JMC, pour les véhicules asiatiques, et Fiat, Opel et Citroën, pour les véhicules européens.
Kia, Nissan et Toyota, ont juste eu l’autorisation préalable, qui est à la phase de dépôt du dossier, pour l’octroi de l’agrément qui devra intervenir en 2024.
En ce qui concerne les quotas, Aggoune a expliqué, qu’«ils sont déterminés par les concessionnaires agréés, conformément au programme prévisionnel». «Des plaintes de citoyens ont été enregistrées, principalement liées aux retards de livraison, et le ministère est intervenu, pour rappeler à l’ordre les concessionnaires concernés», a-t-il déclaré. Sur la question des prix, le responsable a souligné, qu’«ils ne peuvent être fixés, de manière administrative, car la structure des coûts, dépend de plusieurs paramètres, dont l’origine de la marque, le coût des composants et du fret». Il a exprimé la conviction, que «les prix se stabiliseront, avec l’exécution du programme d’importation, visant à proposer des véhicules à des prix abordables, et à réduire le marché des véhicules d’occasion».
En ce qui concerne le volet fabrication, Aggoune a mentionné, que le ministère de l’Industrie a enregistré, «30 dossiers liés à la construction automobile», actuellement en phase d’examen. Il a évoqué le début de l’activité de l’usine Fiat à Oran, citant la présence de marques, telles que Chery, Jac, Hyundai et Geely, tout en laissant la porte ouverte, au retour éventuel de Renault et Peugeot. L’objectif, selon lui, «n’est pas d’obliger tous les concessionnaires, à se tourner vers la construction, mais de développer un tissu industriel solide», en mettant l’accent sur le «développement de la sous-traitance automobile, pour répondre à la demande nationale».