Des diplomates et dirigeants arabes ont confirmé, mercredi, que l’Algérie, élue membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a la crédibilité nécessaire pour jouer un rôle important dans la promotion des réformes et la démocratisation de cette Instance internationale, dans le but d’atteindre des objectifs régionaux et internationaux, que sont : la sécurité, la paix et la stabilité.
Tel est le point de vue, partagé par d’autres, d’Azzam al-Ahmad, membre du Comité central de l’Organisation de libération de la Palestine (Fatah), qui a déclaré, que «l’Algérie mérite pleinement cette adhésion, pour représenter non seulement les Arabes, mais aussi le Continent africain et les pays non alignés, qui ont également souffert d’une injustice historique, en matière de représentation, même en termes de règlement des différends régionaux».
Le même responsable du Mouvement Fatah a exprimé sa conviction, quant aux capacités de l’Algérie, à jouter un tel rôle, au niveau du Conseil de sécurité, en affirmant que «les capacités de l’Algérie la prédestinent à jouer ce rôle majeur, notamment à la lumière des circonstances internationales, et des guerres qui se propagent ici et là, notamment la guerre destructrice menée par l’entité sioniste sur les territoires palestiniens, où elle commet des crimes brutaux, contre des civils palestiniens, sous le regard complice des Occidentaux».
Et d’ajouter: «Nous sommes très optimistes, quant aux capacités de l’Algérie à faire entendre la voix de la Palestine au Conseil de sécurité, ce qui a été souligné à plusieurs reprises par les autorités du pays, notamment le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ou à travers son ministère des Affaires étrangères, où il a été souligné, que la question palestinienne sera une priorité, pendant sa période d’adhésion en tant que question centrale.»
Il a d’ailleurs salué l’Algérie, sous la direction de son Président et que, selon lui, «le peuple palestinien n’oubliera jamais les paroles du défunt président Houari Boumediene, et dont la célèbre phrase « L’Algérie est avec la Palestine, qu’elle soit juste ou injuste» et «cette phrase est transmise de génération en génération, en Palestine», a-t-il révélé, en soulignant que «les sacrifices du peuple algérien, qui ont conduit à son indépendance, sont également des exemples pour soutenir et aider les peuples, de toute la Nation arabe».
Dans la même lancée, le leader du Mouvement Fatah a souligné, que «le peuple palestinien poursuivra la lutte, jusqu’à mettre fin à l’occupation et à établir un État palestinien indépendant, avec el-Qods comme capitale éternelle».
De son coté, le représentant du Front du Polisario, en Suisse et auprès de l’ONU et des Organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé, que «malgré l’absence d’équilibre des pouvoirs et de l’absence de la répartition équitable, l’Algérie possède l’autorité morale, la crédibilité et le poids, pour jouer un rôle important, dans la promotion de la réforme et de la démocratisation de cet Organisme international».
En outre, le diplomate sahraoui a tenu à préciser, que «l’Algérie s’efforcera également, de faire entendre la voix de l’Afrique, aspirant à jouer des rôles avancés, en plus de plaider vigoureusement en faveur de la Charte des Nations-unies et de son esprit, notamment le Règlement 1514, relatif à l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, notamment en Palestine et au Sahara occidental, où l’Algérie jouit d’une réputation honorable, que personne d’autre n’a à cet égard».
Pour sa part, le représentant du Front du Polisario aux Nations-unies et coordonnateur de la MINURSO, Sidi Mohamed Ammar, a déclaré que «l’Algérie continuera d’entreprendre ces tâches, et sa précieuse contribution aux travaux des Nations-unies», non sans rappeler les trois mandats précédents au Conseil de sécurité (1968-1969, 1988-1989 et 2004-2005).
Le diplomate a également évoqué «le rôle central joué par l’Algérie, après l’indépendance, dans la lutte contre le colonialisme et le soutien aux peuples luttant pour leur liberté et leur indépendance, en Afrique et au-delà, ainsi que son rôle pionnier au sein du Mouvement des non-alignés, pour restructurer les affaires internationales de manière qui sert la paix et la sécurité internationales et le développement global, sur la base de l’équilibre et de l’égalité».
C’est pourquoi, le diplomate sahraoui a affirmé «apprécier le rôle de l’Algérie, qui pratique une diplomatie de paix, dans son voisinage et à l’étranger, et travaille en étroite coordination avec les Nations-unies et les Organisations régionales, notamment l’Union africaine», soulignant que «cette adhésion constitue une grande valeur ajoutée aux travaux du Conseil de sécurité, afin de respecter et de mettre en œuvre les décisions prises, sur les questions inscrites à l’ordre du jour des organes compétents des Nations-unies».
Le représentant du Polisario s’est également dit «convaincu, que l’Algérie aura, sans aucun doute, une contribution majeure aux discussions en cours sur la réforme de l’ONU et du Conseil de sécurité de l’ONU, en particulier», car, selon lui, «l’Algérie défend depuis longtemps, le droit légitime du Continent africain, à lui permettre d’obtenir deux sièges permanents au Conseil de sécurité et augmenter son quota de représentation au Conseil».