La Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye, prévoit des audiences préliminaires, jeudi et vendredi, concernant l’affaire du génocide, initiée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste, en réponse à une agression sans précédent, menée contre la bande palestinienne de Ghaza, depuis le 7 octobre dernier.
Pretoria a formulé, en décembre dernier, des accusations de génocide contre l’entité sioniste, en lien avec ses actions à Ghaza, demandant la cessation de l’assaut militaire, présumé responsable de la perte tragique de plus de 23 000 vies palestiniennes. La plainte souligne «la supposée violation par l’occupant, de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, un traité crucial élaboré après la Seconde Guerre mondiale».
Cette affaire a suscité un intérêt mondial, et a reçu le soutien de plusieurs pays, notamment la Bolivie, la Turquie, la Malaisie et la Jordanie. L’Organisation de la coopération islamique (OCI), composée de 57 membres, a également pris position en faveur de cette initiative. L’OCI a salué la plainte déposée par l’Afrique du Sud devant la CIJ, soulignant les actions de la puissance occupante à Ghaza qui, selon elle, «visent la population civile et constituent un crime de génocide».
L’ancien chef de l’opposition britannique, Jeremy Corbyn, fera partie d’une délégation sud-africaine lors des audiences à la CIJ, selon Pretoria. Le ministère sud-africain de la Justice a annoncé, que «Corbyn serait parmi les personnalités politiques étrangères, accompagnant la délégation pour les deux jours d’audiences préliminaires à La Haye, aux Pays-Bas».
En Belgique, la vice-Première ministre Petra De Sutter a exprimé son soutien aux arguments de l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste, appelant à «des actions contre la menace de génocide». Elle a exhorté «le Gouvernement belge, à agir devant la Cour internationale de justice, et à mettre en œuvre des sanctions commerciales, contre l’occupation sioniste».
En opposition à cette démarche, les États-Unis ont fermement exprimé leur désapprobation, qualifiant l’initiative sud-africaine, de «sans mérite, contre-productive et dépourvue de fondement». Cette position n’empêchera pas la procédure engagée par l’Afrique du Sud. Les Palestiniens et la communauté internationale attendent, avec impatience, cette audience historique, susceptible d’avoir des implications significatives, pour le droit international et la justice mondiale.