Le ministère de la Santé, en collaboration avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a organisé ce mercredi, une journée d’études sur la médecine du travail, axée sur le thème «La promotion de la santé en milieu professionnel, à travers une approche globale multidisciplinaire et intersectorielle». Cette initiative vise à s’adapter aux évolutions socio-économiques, enregistrées dans le pays.
Dans son discours, lu par le secrétaire général du ministère de la Santé, Mohamed Talhi, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a souligné «l’importance cruciale de renforcer la santé des travailleurs, par le biais de la médecine du travail», la qualifiant de «condition sine qua non, pour le développement économique et social durable». Il a également mis en avant «le lien étroit, entre la santé professionnelle, la santé publique et le développement des systèmes de santé, conformément à l’Organisation mondiale de la santé (OMS)».
Le ministre a rappelé les trois objectifs clés du Programme national de santé en milieu de travail : la préservation et le renforcement de la santé des travailleurs, l’amélioration de l’environnement de travail, pour garantir la sécurité et la santé, et le développement d’une culture du travail organisé, pour assurer la santé et la sécurité professionnelles.
Il a rappelé les services fournis par les Centres hospitalo-universitaires (CHU), et les Etablissements de santé publique de proximité (EPSP), dans le domaine de la médecine du travail, ainsi que les services indépendants de certains établissements
Soulignant «l’importance de la numérisation des services de médecine du travail, s’inscrivant dans le cadre de la politique de numérisation du secteur initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune». «Cette rencontre est une plate-forme commune, pour tous les acteurs, qui permettra de mettre en lumière les acquis et les points forts, outre l’examen des lacunes du programme de santé et de sécurité au travail», explique le ministre.
Elle contribuera également, à «renforcer la stratégie nationale de protection et de prévention des risques professionnels, et à aller vers l’adoption d’une politique globale dans ce domaine», a-t-il ajouté.
Il a appelé à «une révision de l’accord-cadre, entre les employeurs et les structures de santé professionnelle datant de 1995, afin de l’adapter aux défis actuels et aux changements socio-économiques, dans le monde du travail en Algérie».
De son côté, le secrétaire général du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Akli Berkati, a mis en avant «les progrès réalisés dans le domaine de la médecine du travail, notamment l’article 66 de la Constitution de 2020, garantissant le droit à la protection, à la sécurité et à l’hygiène, consacré dans toutes les politiques sociales et sanitaires en Algérie».
Il a évoqué les activités de contrôle et d’inspection menées en 2023, «couvrant plus de 113 000 organismes employeurs, et près de 3,5 millions de travailleurs, à l’issue desquelles il a été procédé à l’établissement de près de 4.000 procès verbaux d’infraction en la matière, aboutissant à la création de 764 nouvelles Commissions paritaires au sein des établissements».
La cheffe du service de la médecine du travail, à l’établissement hospitalier spécialisé anti-cancer «Pierre et Marie Curie», le Pr Nora Liani, a souligné certaines lacunes à combler, telles que «la formation des médecins généralistes pratiquant cette activité, et le développement de la recherche scientifique dans ce domaine».