Pour le porte-parole de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord Salim Awis la situation dans la ville de Ghaza est «la plus dangereuse au monde». Dans une déclaration poignante, il a dénoncé «la détérioration rapide de la situation humanitaire», décrivant l’enclave palestinienne comme «un territoire dépourvu de sécurité, où le taux de mortalité et de blessures chez les enfants atteint des niveaux terrifiants».
Dans une interview accordée à AWP, il a déploré le fait que «près d’un million d’enfants ont été contraints de fuir leurs foyers, se retrouvant poussés de plus en plus vers le sud, dans des zones surpeuplées dépourvues d’eau, de nourriture, de protection et d’autres besoins vitaux». La guerre a causé des ravages considérables, avec plus de 50% des installations d’eau et d’assainissement endommagées par les bombardements. Le manque d’électricité, la pénurie de carburant, les restrictions d’accès et les dommages causés aux infrastructures aggravent davantage la crise, laissant la population sans ressources essentielles.
Awis a souligné le lourd tribut payé par les enfants de la ville de Ghaza, des milliers ayant perdu la vie ou subi des blessures graves. Parmi eux, au moins 1.000 ont perdu des membres, tandis que d’autres souffrent de brûlures et de blessures. Certains ont perdu la capacité de marcher, tandis que d’autres porteront les séquelles de leurs blessures tout au long de leur vie.
Le nombre des enfants qui ont perdu leurs parents ou sont séparés d’eux est difficile à établir de manière précise, mais selon l’expérience dans d’autres conflits dans le monde, on estime qu’environ 1% des enfants déplacés ont été séparés de leurs parents. Awis a réitéré l’affirmation selon laquelle la ville de Ghaza est le lieu le plus dangereux au monde pour les enfants depuis le début de la guerre en octobre. Chaque jour, des dizaines d’enfants perdent la vie, et les restrictions et défis aux opérations d’aide vitale ressemblent à une sentence de mort pour les plus petits.