A partir de cette fin d’année 2023, le président de la République se pliera à un exercice institutionnel, qui portera le nom de «discours sur l’état de la Nation». Ce discours, qui sera prononcé devant les élus du peuple, sera l’occasion de revenir sur les réalisations de l’année qui prend fin.
Le Parlement se réunira, ce lundi, pour une session extraordinaire, conformément à l’article 150 de la Constitution, sur convocation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Cette réunion annuelle permet au chef de l’État, de s’adresser au peuple, et de présenter un bilan des réalisations, des quatre premières années de son mandat présidentiel de cinq ans.
L’article 150 de la Constitution algérienne autorise le président, à faire un discours annuel devant une réunion parlementaire conjointe, offrant ainsi une plate-forme pour évoquer les succès passés et définir les orientations futures de la politique nationale.
Selon les observateurs, cette année marquera le début d’un nouvel exercice institutionnel, intitulé «discours sur l’état de la Nation». Ce discours sera prononcé devant les représentants élus du peuple, et servira à revenir sur les réalisations de l’année en cours, offrant ainsi un rapport moral avec la Nation.
Badis Kenissa, expert en relations internationales, souligne «l’importance de cette nouvelle tradition, déclarant que le président Tebboune instaure un nouveau mode de gouvernance, axé sur la politique du résultat, depuis son investiture».
«Depuis son investiture, le président de la République a instauré un nouveau mode de gouvernance, avec une notion cardinale, celle de la politique du résultat. Ce discours en est la preuve irréfutable», commente, ce dimanche, Khenissa, lors de son passage à l’émission «L’Invité de la Rédaction» de la Chaîne III de la Radio algérienne.
Renforcement du front interne, une priorité nationale au vu du contexte actuel
Le président de la République affiche un profond attachement à cette perspective de renforcement du front interne. «Consacrer ce principe d’appartenance et de lien fort avec la Patrie, immunise l’Algérie des dangers externes», analyse l’expert en relations internationales.
Selon le président du Think tank Club Émergences à Paris, cette politique de resserrement des rangs est une priorité nationale, au vu du contexte économique et sécuritaire mondial.
Un point central du discours présidentiel sera le renforcement du front interne, une priorité nationale, dans le contexte économique et sécuritaire mondial actuel. Kenissa explique, que «consacrer le principe d’appartenance et de lien fort avec la Patrie, immunise l’Algérie des dangers externes».
Pour sa part, Bouhnia Koui, professeur de relations internationales à l’université de Ouargla, a affirmé, que «la convocation des deux Chambres est une pratique démocratique exigée par l’État de droit». Il ajoute, que «la relation entre les institutions législatives, exécutives et judiciaires, doit être fluide, et le discours du Président établit cette voie, en termes de valeurs et de rôles interdépendants entre ces institutions».
Bouhnia souligne, que «le Président a formulé 54 engagements au cours de sa campagne électorale, qui sont constamment réalisés, en termes de complétion des institutions constitutionnelles et des institutions politiques».
Quant au professeur Abdelkrim Souira, professeur de Droit constitutionnel, il estime que «l’instauration de la tradition du discours annuel du président, devant les députés des deux Chambres, valorise le travail de cette institution législative, et incarne effectivement les orientations vers la réforme et la construction des contours de la nouvelle République».Ainsi, «le discours sur l’état de la Nation, devant le Parlement algérien, se profile comme un événement clé, pour évaluer les progrès passés et tracer la voie de la politique nationale, pour l’année à venir, dans un contexte international complexe».
