Aujourd’hui, le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a signé la Loi de finances pour l’année 2024, marquant ainsi une étape cruciale dans la gestion économique du pays, selon un communiqué de la présidence de la République.
La signature a eu lieu au siège de la présidence de la République, en présence des hauts responsables de l’Etat, selon le communiqué. Cette étape fait suite, à l’approbation préalable du Projet de loi par les membres du Conseil de la nation, en décembre en cours.
Le Projet de loi de finances pour l’année 2024, s’articule autour d’objectifs majeurs, visant à réduire le déficit public, diversifier les sources de financement, et renforcer la dynamique du développement social et économique. Il s’inscrit dans une démarche globale, visant à préserver le pouvoir d’achat, promouvoir la justice sociale, et accélérer la mise en œuvre de projets variés actuellement en cours, à travers le pays.
La Loi, adoptée le 14 décembre par le Conseil de la nation, et le 5 décembre par l’APN, prévoit une batterie de mesures législatives, destinées notamment à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, à travers essentiellement, diverses dispositions fiscales, à l’appui aux investissements et à l’économie nationale, ainsi qu’à la simplification et la numérisation des procédures fiscales.
Le texte table sur une croissance économique, de 4,2% en 2024, tirée par tous les secteurs d’activité, avec une croissance du secteur des hydrocarbures, de près de 1%, boostée principalement par les exportations gazières.
Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut est maintenu à 60 dollars, sur la période 2024-2026, alors que le prix du marché du baril, est maintenu à 70 dollars, sur la même période.
L’une des caractéristiques clés de cette Loi de finances, est l’allocation significative, de près de 173 milliards de dinars, aux dix nouvelles wilayas. Ces fonds, représentant une allocation stratégique, seront dirigés principalement, vers les dépenses d’investissement, avec 55% de ces montants, dédiés à des secteurs prioritaires, tels que l’éducation, le logement, les travaux publics, l’agriculture et la santé.
Le financement des opérations d’investissement public, ne se limite pas aux crédits budgétaires finaux, prévus dans la Loi de finances 2024. Il intègre également, des mécanismes innovants, tels que des crédits temporaires et des prêts octroyés par les banques, ainsi que la contribution du Fonds national d’investissement. Ce dernier jouera un rôle clé, en finançant des projets structuraux et stratégiques, notamment le projet de phosphate intégré, et le projet de Gara Djebilet, avec des engagements financiers atteignant respectivement, 126 milliards et 285 milliards de dinars.
Les dépenses d’investissement, totalisant 2 894 milliards de dinars, en engagements et 2 809 milliards de dinars, en crédits de paiement, représentent 18% du budget total de l’État, pour l’année 2024, estimé à 15 275 milliards de dinars. Cette allocation budgétaire vise à soutenir la continuité de la contribution à la demande publique, stimuler la dynamique de l’économie nationale, et favoriser la création d’emplois.
En conclusion, la signature de la Loi de finances 2024 reflète un engagement fort, en faveur du développement économique et social, tout en démontrant une vision stratégique, axée sur la diversification des ressources, la préservation du pouvoir d’achat, et la réalisation de projets structurants pour l’avenir du pays.