L’Université d’Oran 2 «Mohamed Benahmed», a abrité, ce mercredi, un Colloque national sur «l’industrie des assurances, en Algérie», mettant en lumière les progrès notables accomplis par le pays, dans le domaine de l’assurance «Takaful», au cours des dernières années.
Le Dr Mohamed Boudjellal, chercheur économique et membre du Haut conseil islamique, a souligné «le rôle moteur de l’Algérie, dans l’établissement des bases de la finance islamique».
« Dès 2020, le pays a entrepris une révision de la législation, favorisant l’expansion des guichets islamiques, à travers les banques et les Institutions d’assurance. Ces mesures visaient, à offrir des services financiers, adaptés à divers segments de la société, contribuant ainsi à la croissance économique et sociale», a-t-il souligné.
«Les réformes législatives, en matière de finance islamique, ont abouti à la publication d’un décret exécutif, en 2021, instituant l’assurance ‘’Takaful’’ (assurance islamique), via l’ouverture de compagnies d’assurance dédiées à ce créneau, qui se sont soldées, par la création de deux compagnies publiques, fournissant des services d’assurances adaptées à la charia islamique, en attendant la conformité de la compagnie privée Salama, pour la mettre en conformité avec ce décret, ainsi que la création d’autres compagnies d’assurances privées, œuvrant dans ce domaine», a-t-il ajouté.
Le Dr Lezoul Mohamed, membre de l’équipe de recherche de la formation universitaire sur le secteur des assurances en Algérie, à l’Université d’Oran 2, a souligné, que «les mesures prises par l’État, dans le domaine de la finance islamique et de l’assurance ‘’Takaful’’, ouvriront la voie à une augmentation significative, de la part des primes d’assurance ‘’Takaful’’, dépassant les 20 % du total des primes d’assurance en Algérie, dans un avenir proche».
De son coté, le directeur du Laboratoire de recherche sur les nouvelles tendances et défis pour les politiques de développement en Algérie, à l’Université d’Oran, le Dr Benlahcen Houari, a insisté sur «l’avancée qualitative de l’Algérie, dans le domaine de la finance islamique».
«Cette progression, amorcée en 2020 avec l’établissement de la banque islamique, a été consolidée en 2021, par la régulation du marché de l’assurance ‘’Takaful’’, suivie en 2023, par une révision de la Loi monétaire et bancaire, permettant la création de banques islamiques et érigeant le pays, en modèles à suivre», précise-t-il.
Mohamed Benarabia, directeur général de la compagnie d’assurances «Salama», a souligné que «les experts de la compagnie ont achevé de modifier son statut principal, et ses systèmes de gestion, en attendant l’achèvement de la composante de son Conseil d’administration, chargé d’approuver ces amendements, avant de les soumettre, ultérieurement, au niveau de l’autorité de contrôle des activités d’assurance, pour obtenir l’agrément d’une compagnie d’assurance ‘’Takaful’’, officiellement, bien qu’en pratique, ces services sont fournis conformément à son statut».
Seghir Houari, directeur général de la société «Cap Assurances», spécialisée dans le courtage, a mis en avant «le rôle croissant des sociétés de courtage d’assurances en Algérie». Il a souligné «leur impact positif sur la crédibilité financière des entreprises, réalisant une croissance remarquable, de 22 % au cours des dernières années, y compris pendant la pandémie de la COVID-19».
Slimani Houari, directeur général de «Total assurances», a souligné «le rôle crucial des sociétés de courtage, dans le développement de l’industrie de l’assurance, à l’échelle mondiale». Il a exprimé «des attentes similaires à l’égard de leur rôle en Algérie, pour soutenir l’économie nationale».