Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a rencontré ce mercredi, son homologue indonésienne, Retno Marsudi.
Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, «les discussions entre les deux parties ont abouti à la signature de deux textes juridiques, relatifs à la coopération diplomatique, en abolissant la condition de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de missions, ainsi que la coopération, dans le domaine de l’énergie et des mines».
Lors de cette occasion marquant le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Indonésie, Attaf a souligné «l’héritage historique commun des relations bilatérales entre les deux pays, caractérisé par une fraternité enracinée, une confiance mutuelle, et une solidarité profonde». Il a souligné, que «cet héritage est la continuation du soutien significatif qu’a apporté l’Indonésie à la Révolution de libération algérienne».
Le ministre a exprimé, dans un point de presse, «la volonté de l’Algérie, de travailler conjointement, pour donner un nouvel élan à ces relations historiques, en particulier dans leurs dimensions économiques, politiques et sociales».
Attaf a indiqué, que «les discussions bilatérales avec son homologue indonésienne, ont abouti à la signature de deux textes juridiques, principalement liés à la coopération diplomatique, en éliminant l’exigence de visa pour les porteurs de passeports diplomatiques et de service, ainsi que dans le domaine de l’énergie et des mines».
Ajoutant que «des mesures pratiques ont également été convenues, pour donner plus de dynamisme et d’intensité, aux relations algéro-indonésiennes, notamment en programmant la deuxième session de la Commission mixte algéro-indonésienne, et la quatrième session de la Commission de consultation politique, ainsi qu’en mettant à jour le cadre juridique, pour refléter les aspirations communes des deux pays, afin d’inscrire leurs relations bilatérales, dans une dynamique croissante, bénéfique aux deux Nations».
Dans ce contexte, le ministre a souligné, que «des négociations bilatérales intensives étaient en cours, sur 13 textes juridiques, couvrant divers domaines tels que l’agriculture, la pêche, les infrastructures, la santé animale, la jeunesse, le sport, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique».
La deuxième étape concerne la promotion des investissements directs, et le développement du commerce bilatéral.
Les deux ministres ont convenu, de «la nécessité de créer un Conseil d’affaires conjoint, et de promouvoir les manifestations économiques permettant aux acteurs économiques, de saisir les opportunités de coopération, de partenariat et d’investissement, entre les deux pays».
L’Algérie demande l’adhésion au Traité d’amitié et de coopération de l’ASEAN
Il a également été convenu, de préserver la «nature distinctive» des relations politiques entre l’Algérie et l’Indonésie, et de renforcer davantage cette relation à l’avenir, en échangeant des visites officielles, à différents niveaux, et en intensifiant la consultation et la coordination, dans diverses organisations et alliances partagées, notamment les Nations-unies, le Mouvement des non-alignés, l’Organisation de la coopération islamique, le Groupe des 77 et la Chine, ainsi que l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (ASEAN), un bloc avec lequel l’Algérie cherche à établir des liens solides, conformément à la nouvelle orientation de la politique étrangère du pays, comme l’a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Dans ce contexte, le ministre a noté, que «l’Algérie avait officiellement demandé à adhérer au Traité d’amitié et de coopération de l’ASEAN».
La volonté de l’Indonésie de renforcer ses investissements en Algérie, soulignée
De son côté, la ministre indonésienne des Affaires étrangères a salué «les relations bilatérales entre les deux pays», affirmant qu’«ils continueraient à travailler à les renforcer dans les domaines d’intérêt commun». Elle a exprimé «la volonté de l’Indonésie, de renforcer ses investissements en Algérie».
En ce qui concerne l’évolution de la situation dans les territoires palestiniens occupés, les deux ministres ont souligné «la nécessité de continuer et d’intensifier les efforts, pour amener le Conseil de sécurité, à assumer sa responsabilité en fournissant la protection nécessaire au peuple palestinien, et en tenant l’occupant sioniste, responsable de ses crimes à Ghaza». Ils ont également appelé, à «un arrêt immédiat des hostilités et à la facilitation du passage de l’aide humanitaire».
Ils ont souligné, que «l’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à partir de janvier prochain, ne ménagera aucun effort, pour défendre la cause palestinienne».
