Dans moins de trois mois, les Algériens accueilleront dans la ferveur, le mois béni du Ramadhan. Une période sacrée, qu’ils attendent certes avec impatience, mais le spectre des pénuries et de la flambée des prix, gâchent leur enthousiasme. A cet effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, une priorité absolue, insiste constamment pour que le Ramadhan 2024, se passe dans la sérénité.
En effet, concernant les viandes rouges et les légumes secs, le président de la République a donné deux instructions concernant l’approvisionnement du marché national, en viandes rouges et en légumineuses, en insistant sur l’impérative préservation du pouvoir d’achat des citoyens, par la réalisation de l’équilibre dans le marché national.
Interrogé, hier à ce sujet, l’expert en économie, le Dr Ahmed Tartar, n’a pas été par trente-six chemins pour affirmer que «la disponibilité des produits de première nécessité, comme les légumineuses et à un degré moindre, les viandes rouges et blanches, en prévision du mois de Ramadhan, est un élément essentiel pour garantir le pouvoir d’achat des citoyens.» Dans ce contexte, «le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions claires au Gouvernement, afin de présenter une vision détaillée et une étude minutieuse, des besoins du marché national, en matière de viandes rouges et de légumineuses», a-t-il souligné.
«La préservation du pouvoir d’achat des citoyens est une priorité absolue»
Et d’ajouter à ce propos : «Cette mesure vise à éviter toute perturbation sur le marché, qui pourrait entraîner des fluctuations des prix, rendant ainsi difficile l’accès à ces produits essentiels, pour de nombreuses familles. La préservation du pouvoir d’achat des citoyens est une priorité absolue, pour le Gouvernement algérien.»
Concernant les viandes rouges, notre interlocuteur a indiqué, que «l’approvisionnement en viandes rouges est une question délicate aussi bien pour l’Algérie que pour de nombreux autres pays». «Or, quand la demande en viandes rouges est élevée, particulièrement au mois de Ramadhan, et que la production nationale est insuffisante pour satisfaire la demande locale, cela crée souvent des pressions sur les prix, ce qui peut entraîner des hausses significatives», a-t-il expliqué.
Raisons pour lesquelles, selon l’expert Ahmed Tartar, «le Chef de l‘Etat a clairement indiqué que l’équilibre entre l’offre et la demande en viandes rouges, devrait être maintenu». Cela signifie, que «le Gouvernement doit travailler en étroite collaboration avec les acteurs de l’industrie de la viande, pour garantir une production adéquate et des prix stables. Cette approche permettra de répondre aux besoins des citoyens, durant le mois de Ramadhan», a-t-il souligné.
«Outre les viandes rouges, les légumineuses jouent un rôle crucial, dans l’alimentation»
Par ailleurs, pour notre interlocuteur, «outre les viandes rouges, les légumineuses jouent également un rôle crucial, dans l’alimentation algérienne. Riches en protéines et en nutriments, les légumineuses sont une source essentielle de nutrition, pour de nombreuses familles. Par conséquent, leur accessibilité, à des prix raisonnables, est fondamentale».
Et de poursuivre à ce sujet en indiquant, que «le président Tebboune a insisté sur le fait, que les légumineuses ne devaient pas être négligées, dans la quête de stabilité des prix, pour le fait que les consommateurs algériens dépendent de ces aliments de base, pour leur alimentation quotidienne», ajoutant que «le Gouvernement s’est engagé, à garantir qu’ils restent abordables pour tous».
Il est important de souligner, selon l’expert économique, que «si la préservation du pouvoir d’achat des citoyens est un défi constant, pour de nombreux Gouvernements à travers le monde, en Algérie, le président Tebboune et le Gouvernement ont clairement indiqué leur engagement envers cette cause, en examinant de près, l’approvisionnement en viandes rouges et en légumineuses».
«Les pouvoirs publics sont conscients de l’importance de la politique alimentaire, dans la vie quotidienne des citoyens, et de l’engagement du Gouvernement à garantir que les produits de base restent accessibles à tous», a-t-il conclu.
«L’équilibre, entre l’offre et la demande en viandes rouges, sera maintenu»
Pour sa part, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), Hadj Tahar Boulanouar, a essuyé d’un revers de main, les allégations circulant au sujet d’éventuelles augmentations des prix, en affichant son optimisme, quant à la bonne préparation du mois de Ramadhan en matière de prix et de disponibilité des produits de large consommation, telles que les légumes secs .
Il a affirmé, à ce titre, que «l’Etat continue à veiller sur la protection du pouvoir d’achat du citoyen, à travers la lutte contre les spéculateurs et les provocateurs de pénuries, qui saisissent les occasions pour attenter à la stabilité sociale, notamment à la veille du mois sacré de Ramadhan».
A ce titre, notre interlocuteur a rappelé, que «la priorité à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, et la consécration du caractère social de l’Etat sont, entre autres, les principales orientations qui découlent du Projet de la loi de finances 2024».
«La préservation de la dignité et du pouvoir d’achat du citoyen est une question vitale»
«La préservation de la dignité et du pouvoir d’achat du citoyen est une question vitale, d’une extrême importance pour le président de la République», a-t-il tonné.
Evoquant la question de la disponibilité durant ce mois de Ramadhan, des légumineuses (haricots, lentilles, pois chiches…), Hadj Tahar Boulanouar a indiqué, qu’«il est important de savoir à ce propos, que le Gouvernement a lancé la constitution d’un stock spécial Ramadhan, avec la nécessité de stabiliser le marché en haricots et en lentilles, d’ici janvier 2024».
Concernant les mesures prises pour garantir la disponibilité des viandes rouges et blanches durant le mois de Ramadhan, notre interlocuteur a indiqué, que «la disponibilité des viandes, durant le mois sacré et tout au long de l’année, sera assurée à travers la production locale, mais aussi l’importation».
«L’importation restera de mise, jusqu’à la relance de cette filière, d’autant que les autorisations ont été accordées aux intéressés», a-t-il indiqué, ajoutant que «30 000 tonnes de viandes rouges sont programmées pour le Ramadhan, avec une production locale, en provenance des wilayas du Sud, venant renforcer l’importation de veaux destinés à l’abattage, et l’importation de viandes rouges».
Par ailleurs, pour Boulanouar, «l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, et surtout la décision de venir en soutien aux catégories vulnérables à travers des décisions tendant à assurer la disponibilité des produits de large consommation aux citoyens, est la preuve irréfutable, que les pouvoirs publics ne se départiront jamais du caractère social de l’Etat». «Aussi, la dignité des citoyens constitue une ligne rouge, avec ces multiples décisions prises à son profit lors des derniers Conseils des ministres», a-t-il souligné.
«Les préparatifs du mois de Ramadhan sont déjà engagés, par des mesures fermes au profit des citoyens»
Concernant les préparatifs en prévision du mois de Ramadhan, notre interlocuteur a indiqué, que «les préparatifs du mois sont déjà engagés, par des mesures fermes, ayant pour objectif principal, d’assurer la disponibilité des produits alimentaires et agricoles de large consommation, en affichant des prix raisonnables et en garantissant un approvisionnement régulier du marché, durant cette période de l’année, où une forte demande est observée sur divers produits».
Et de préciser, que «les dernières décisions du président de la République, en matière de disponibilité des produits de large consommation et de soutien aux couches vulnérables de la société, traduisent l’impératif de préserver le pouvoir d’achat des ménages, face à la hausse vertigineuse des prix qui a touché notamment, des produits de base, provoquant la dégradation accrue du pouvoir d’achat des couches, y compris moyennes».
En conclusion, notre interlocuteur a souligné le fait selon lequel : «L’Etat ne dérogera jamais à sa politique de soutien, à travers des mécanismes qui permettent aux citoyens, notamment à cette catégorie aux revenus minces, de mener une vie digne et de passer un mois de Ramadhan, loin des tracasseries habituelles.»