L’Assemblée générale des Nations unies a adopté à une large majorité une résolution réclamant notamment un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la ville de Ghaza, a annoncé l’organisation sur son site.
L’adoption de cette résolution a été faite lors d’une session extraordinaire d’urgence sur l’agression sioniste contre les civils palestiniens, alors que la crise dans la ville de Ghaza ne montre aucun signe d’apaisement, a souligné l’ONU.
«Le texte a obtenu 153 voix pour, 10 voix contre et 23 abstentions. Ayant reçu plus des deux tiers des voix, il a été adopté», a ajouté la même source. Outre «un cessez-le-feu humanitaire immédiat, la résolution exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et la garantie de l’accès de l’aide humanitaire».
Cette réunion d’urgence de l’Assemblée générale fait suite à la réunion du Conseil de sécurité de vendredi dernier, lors de laquelle on n’a pas réussi à adopter une résolution similaire, a souligné l’ONU, rappelant que le projet de résolution n’a pas été adopté par le conseil en raison du veto d’un membre permanent, les Etats-Unis. Treize membres du Conseil de sécurité ont voté pour et le Royaume-Uni s’est abstenu.
La réunion d’urgence du Conseil de sécurité avait été convoquée suite à l’évocation par le secrétaire général de l’ONU de l’article 99 de la Charte des Nations unies, un des outils les plus puissants à sa disposition, exhortant l’organe à contribuer à mettre fin au carnage dans l’enclave palestinienne ravagée par la guerre.
La résolution soumise à l’Assemblée générale mardi après-midi présente des différences notables par rapport à celui auquel les Etats-Unis ont opposé leur veto au Conseil vendredi dernier, a précisé l’ONU. Les principaux points communs entre les deux textes comprennent un cessez-le-feu humanitaire immédiat, l’exigence que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international, notamment en matière de protection des civils, l’exigence de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et la garantie d’un accès humanitaire.
«Les résolutions de l’Assemblée générale, même si elles ne sont pas juridiquement contraignantes pour les nations, ont un poids moral immense et représentent la détermination collective des membres de l’ONU sur une question d’une importance capitale», a souligné l’ONU. «Ces résolutions conduisent également à des cadres et normes juridiques clés, tels que plus de 60 instruments relatifs aux droits de l’Homme, qui émanent de la déclaration universelle de ces droits», a-t-elle ajouté.