Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé l’ouverture des travaux du Séminaire international, placé sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sous le thème «Acquis sociaux à enjeux économiques». A cette occasion, le président de la République a souligné «la détermination de l’Algérie, à relever les multiples défis socio-économiques, auxquels le pays était confronté».
Dans une allocution lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le président Tebboune a mis en avant «les efforts déployés pour surmonter les difficultés accumulées, et construire une économie efficace et compétitive».
«Notre pays a fait face, sur la voie de l’édification de l’Algérie nouvelle, à de multiples enjeux, difficiles et complexes à la fois, que nous avons relevés avec une volonté forte et sincère, afin de rattraper les situations socio-économiques difficiles accumulées, mais aussi pour construire une économie efficace et compétitive, tout en œuvrant à améliorer la vie sociale, en réponse aux aspirations du peuple algérien», a indiqué le Président.
Il a ajouté : «Consciente de la relation étroite entre la réalisation de taux qualitatifs de développement économique et le renforcement des politiques sociales, l’Algérie a lancé un chantier de grande envergure de réformes économiques, en vue de diversifier l’économie nationale, libérer l’esprit d’initiative et améliorer le climat des affaires et de l’investissement.»
Il a ajouté, que «ces réformes ont été couronnées par une révision globale du système juridique de l’investissement, dans le cadre d’une approche basée sur la transparence, la lutte contre la bureaucratie et l’égalité entre les opérateurs économiques, outre l’adoption d’un nouveau modèle pour l’octroi et la gestion du foncier économique, destiné à l’investissement».
Le président Tebboune a évoqué, en outre, «la révision de la Loi monétaire et bancaire, pour l’adapter aux évolutions de l’environnement bancaire, dans le cadre d’un plan global de réforme du secteur financier et bancaire, à travers notamment la diversification des sources de financement, la densification du réseau bancaire, l’amélioration de l’inclusion financière, et la promotion de la gouvernance des Institutions financières à l’étranger, particulièrement sur le marché africain, dans le but d’accompagner la dynamique imprimant les échanges commerciaux au niveau continental».
Il a cité également «la mise en place de nombre de mécanismes institutionnels, pour encourager l’innovation et l’entrepreneuriat, afin de permettre aux porteurs de projets, de créer des entreprises productrices, notamment en matière de startups, outre le développement d’un système d’appui aux petites et très petites entreprises, d’autant que ces dernières soutiennent particulièrement, les femmes rurales et les femmes au foyer».
Le président de la République a abordé «l’attention particulière accordée à la politique d’emploi, à travers le lancement d’une vaste opération pour mettre en service des centaines des projets en suspens, ce qui a permis la création de dizaines de milliers d’emplois, en sus de la création d’une allocation pour les primo- demandeurs d’emploi, afin de leur assurer un accompagnement lors de la recherche d’un poste de travail, dans des conditions préservant leur dignité, parallèlement à l’accélération du rythme d’intégration des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes».
Ces procédures «ont permis d’améliorer la performance des principaux indicateurs de l’économie nationale, de réduire sa dépendance aux hydrocarbures, d’ouvrir de grandes opportunités aux opérateurs économiques et aux porteurs de projets, afin de développer leurs activités, et contribuer à la création de la richesse et à l’amélioration des taux de développement», a conclu le président Tebboune.
Les avancées et les priorités de la politique sociale nationale en Algérie, soulignées
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a passé en revue les grands contours de la politique sociale nationale, mettant en relief les efforts déployés par l’Etat pour «ancrer le caractère social de l’Etat algérien, principe immuable consacré par la Déclaration du 1er Novembre, qui a jeté les bases de la politique de protection sociale, reposant sur le principe de la justice et de l’égalité des chances».
Il a aussi rappelé le lancement d’un «programme ambitieux, pour renforcer les acquis sociaux, notamment en matière de satisfaction des besoins et des services de base des citoyens, tout en adoptant une approche basée sur l’amélioration de la qualité de ces services et l’égalité en matière d’accès».
Il a ajouté, dans ce cadre, que «les politiques publiques ont été orientées, ces dernières années, vers le soutien du pouvoir d’achat du citoyen, à travers la valorisation des salaires au profit de plus de 2,8 millions de fonctionnaires et d’agents contractuels, le renforcement de la justice fiscale et la garantie de la couverture des besoins de base, notamment pour les catégories vulnérables, outre le renforcement des différents programmes d’aide sociale, dont la valorisation des pensions destinées aux personnes aux besoins spécifiques et aux personnes nécessiteuses, et l’amélioration de la performance du Fonds de pension alimentaire, au profit des femmes divorcées ayant la garde des enfants».
Dans le même sillage, le président de la République a mis en avant, «les efforts considérables consentis en matière de transferts sociaux, qui ont représenté 18,45 % du budget général de l’Etat, au titre de l’exercice 2023, pour faire face aux défis induits par la hausse des prix des produits de base, sur les marchés internationaux et éviter son impact sur le niveau de vie des citoyens».
Evoquant les politiques relatives au développement humain, le président Tebboune a relevé «l’intérêt particulier accordé au développement du secteur de l’Education et de l’Enseignement, dont la gratuité est consacrée par la Constitution algérienne, et les efforts de l’Etat dans la promotion des services de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation professionnelle, notamment à travers le soutien apporté à l’innovation industrielle et technologique, et l’adaptation aux exigences du marché de l’emploi et aux objectifs de la politique de développement économique global, tout en œuvrant inlassablement, à l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des personnels de ce secteur important, outre la revalorisation de la bourse universitaire, au profit de plus de 1.300.000 étudiants».
«Ces efforts interviennent parallèlement aux réformes en cours, pour la promotion de la prise en charge sanitaire, partant d’une vision stratégique visant à réaliser la sécurité sanitaire et à améliorer l’efficacité et la performance du secteur, à travers le renforcement des structures sanitaires, notamment les établissements publics de santé de proximité, la numérisation du secteur de la santé, et le renforcement des acquis socioprofessionnels de ses personnels», a-t-il expliqué.
Le président de la République a cité, en outre, «les réformes introduites au système de sécurité sociale, notamment à travers la valorisation des allocations et des pensions, de plus de 3 millions de retraités, et la prise de nouvelles mesures d’affiliation volontaire au système national de retraite, au profit des membres de la communauté nationale établis à l’étranger».
Il a également mis en avant «la priorité, voire l’intérêt particulier, accordé au secteur de l’Habitat, où plusieurs programmes de logements, toutes formules confondues, ont été tracés, notamment les logements sociaux destinés aux ménages à faible revenu, avec la poursuite du soutien du logement rural et du développement de la Caisse nationale du logement, reconvertie en Banque nationale de l’habitat et ce, en vue de garantir une politique durable dans ce secteur vital».
Par ailleurs, le chef de l’Etat est revenu sur «les efforts déployés, pour améliorer le niveau de raccordement aux réseaux d’eau, de gaz et d’électricité, à travers l’ensemble du territoire national, sans omettre que la sécurité alimentaire et hydrique, demeurent au cœur des intérêts de l’Etat algérien, notamment à la lumière des changements climatiques que connaît le monde».