Doha, la capitale du Qatar, a accueilli ce lundi, la 12e édition de la Conférence de l’énergie arabe, réunissant des leaders énergétiques, des ministres et des experts de la région.
Placé sous le thème «Energie et coopération arabe» et sous le haut patronage de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, l’émir de l’Etat du Qatar, l’événement est marqué par la participation du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et des PDG de Sonatrach et Sonelgaz. Au cours des deux jours de la conférence, les participants ont exploré les développements internationaux affectant les marchés mondiaux de l’énergie et ont discuté des répercussions de ces évolutions sur le secteur énergétique arabe. Les sujets abordés sont l’énergie, l’environnement et la durabilité, avec un accent mis sur «l’importance cruciale de l’innovation et de la coopération dans la transition énergétique».
Selon un communiqué du ministère l’Algérie a présidé, en marge de cette conférence, la première session technique intitulée «Les sources d’énergie dans les pays arabes et dans le monde». Lors de cette session les discussions ont tourné autour de plusieurs documents de recherche, dont «Le pétrole et le gaz naturel dans les pays arabes et dans le monde» présenté par l’OPEP et «L’avenir de l’énergie nucléaire dans les pays arabes» présenté par le directeur général de l’Agence arabe de l’énergie atomique.
Dans son discours lors de la séance d’ouverture de cette 12e Conférence de l’énergie arabe, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a souligné que cette dernière «est un espace de dialogue et d’échange de points de vue sur les questions liées au secteur de l’énergie». Il a également évoqué «les défis futurs pour garantir l’approvisionnement en énergie à long terme face aux enjeux actuels, aux évolutions futures et aux changements géostratégiques».
En ce qui concerne la situation actuelle, Arkab a indiqué que «la conférence se tient dans un contexte très particulier caractérisé par des perturbations et des évolutions multiples tant en ce qui concerne l’évolution structurelle de l’industrie pétrolière et gazière que les énergies nouvelles et renouvelables, que les conditions géopolitiques dans certaines régions productrices d’énergie qui ont eu un impact significatif sur les approvisionnements en énergie, entraînant des fluctuations et une instabilité sur leurs marchés».
«Les grandes puissances industrielles consommatrices axent leurs priorités sur la garantie d’un approvisionnement énergétique ininterrompu et la nécessité de diversifier leurs sources», a-t-il indiqué. D’un autre côté, «les producteurs d’énergie, avec leurs différentes sources, estiment que la sécurité énergétique réside dans l’accès à des prix équitables pour tous sur les marchés mondiaux de l’énergie, tout en développant des marchés consommateurs et en améliorant l’infrastructure des installations pétrolières et gazières», a-t-il ajouté.
Le ministre a également indiqué que «l’incertitude qui règne actuellement sur les marchés mondiaux reflète les préoccupations des acteurs, des producteurs et des bailleurs de fonds face à l’adoption par les pays développés de stratégies à faible teneur en carbone, réduisant les investissements dans les ressources énergétiques fossiles, y compris le gaz».
«Cependant, le gaz naturel, en raison de sa flexibilité d’utilisation, est considéré comme une source d’énergie propre et durable qui peut soutenir le processus de transition énergétique et accélérer sa réalisation, en particulier dans les pays riches en gaz, conformément au septième objectif de développement durable, à savoir un approvisionnement régulier en énergie à des prix abordables, stables et durables», a-t-il souligné.
Il a ajouté que «la création d’un climat d’incertitude sur les marchés internationaux reflète les préoccupations des acteurs, des producteurs et des bailleurs de fonds quant à la possibilité pour les pays développés d’adopter des stratégies à faible teneur en carbone tout en réduisant les investissements dans les ressources énergétiques fossiles, y compris le gaz». Cependant, le gaz naturel, en raison de sa flexibilité d’utilisation, est considéré comme «une source d’énergie propre et durable qui peut soutenir le processus de transition énergétique et accélérer sa réalisation, en particulier dans les pays riches en gaz», a souligné Arkab.
Le ministre a partagé la vision de l’Algérie pour le développement énergétique, mettant en avant «la diversification de l’économie, la réduction de la dépendance aux hydrocarbures et les réformes structurelles visant à stimuler la production locale d’inputs énergétiques». Sur ce point, il a affirmé que «le Gouvernement algérien, en adoptant le partenariat comme choix stratégique, a pris de nombreuses mesures incitatives pour la croissance, la promotion de l’investissement et l’amélioration du climat des affaires. Des réformes structurelles en cours visent à diversifier notre économie, à réduire la dépendance aux revenus des hydrocarbures et à intensifier les efforts pour produire localement des inputs énergétiques».
Le ministre a conclu son intervention en appelant à prendre des décisions judicieuses qui profiteront à l’organisation et à ses Etats membres afin de renforcer la coopération, d’échanger des expériences et de soutenir le capital humain.