Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré ce dimanche, au Forum de Doha, qu’«il n’y a pas de protection efficace pour les civils dans la ville de Ghaza et que le nombre des victimes est sans précédent. L’autorité du Conseil de sécurité et sa crédibilité ont été sapées à cause de l’incapacité à mettre en œuvre la résolution pour un cessez-le-feu à Ghaza». Il a exprimé son regret quant à l’échec du Conseil de sécurité des Nations unies à adopter une résolution en faveur d’un cessez-le-feu dans la ville de Ghaza, condamnant les divisions qui l’ont paralysé.
«Le Conseil de sécurité est paralysé en raison des divisions géostratégiques qui sapent toute possibilité de résolution du conflit entre l’entité sioniste et le Hamas, déclenché le 7 octobre», a-t-il déclaré. «L’autorité et la crédibilité du Conseil de sécurité des Nations unies sont fortement ébranlées en raison du retard dans son action face à la guerre. C’est un coup porté à sa réputation, aggravé par l’utilisation par les Etats-Unis du veto vendredi à l’encontre d’une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire dans la région», a-t-il souligné.
«J’ai renouvelé mon appel à un cessez-le-feu pour des raisons humanitaires. Malheureusement, le Conseil de sécurité a échoué, mais je peux vous assurer que je n’abandonnerai pas», a-t-il ajouté. «Nous faisons face à un danger imminent d’effondrement du système humanitaire. La situation se détériore rapidement et se transforme en une catastrophe aux conséquences potentiellement irréversibles pour les Palestiniens et pour la paix et la sécurité dans la région», a-t-il alerté.
De son côté, Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a déclaré hier, que «priver les Palestiniens de leurs droits fondamentaux c’est permettre à la communauté internationale de tolérer les attaques sionistes continues dans la ville de Ghaza». «L’UNRWA est au bord de l’effondrement dans la ville de Ghaza. L’arrêt immédiat des hostilités pour mettre fin à cet enfer est plus que nécessaire», a-t-il souligné.