La question de la sécurité alimentaire, particulièrement dans les régions désertiques telles que l’Algérie, est au cœur des préoccupations contemporaines. Dans le cadre d’une Journée d’étude organisée par le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST), à Alger, des experts, chercheurs et responsables, ont convergé pour discuter des mécanismes d’utilisation des technologies avancées dans le domaine agricole, en mettant l’accent sur l’agriculture saharienne.
Les participants ont souligné «la nécessité d’une utilisation optimale des ressources disponibles et du contrôle des technologies avancées, afin d’améliorer la productivité des zones agricoles, en particulier l’agriculture saharienne, compte tenu de ses nombreuses composantes, y compris l’eau».
Dans son intervention à cette occasion, le président du CNRST, Mohamed Tahar Abbadlia, a souligné «la nécessité d’utiliser les technologies modernes, telles que les drones et les robots, pour mieux contrôler l’ensemble du processus agricole, soulignant, que cela répondrait à la demande locale, en particulier dans le contexte de la croissance démographique rapide».
De son côté, le directeur des études au Conseil, Mokhtar Salami, a expliqué qu’«il est urgent de soutenir les ressources disponibles (humaines et matérielles), avec des capacités technologiques, les rendant plus productives, avec des coûts et des délais réduits, compte tenu de l’immensité de la superficie et des changements géographiques que connaît la région».
Il a salué, à cet égard, l’orientation des autorités publiques en faveur du soutien de l’agriculture saharienne, conformément au programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en raison de ses potentialités de réussite.
Dans le même contexte, l’expert et ancien ministre délégué, chargé de l’agriculture saharienne et de la montagne, Fouad Chahat, a souligné qu’«il n’est pas possible d’exploiter les capacités agricoles du désert algérien, qui couvre une superficie de plus de 2 millions de km², sans utiliser des technologies adaptées, telles que les équipements utilisés pour l’énergie solaire, et les serres contrôlées à distance».
Quant au professeur à l’École supérieure d’agronomie (ESA), et membre du CNRST, Brahim Mouhouch, il a souligné que «l’Algérie, située dans une région caractérisée par la pénurie d’eau et de pluie, a orienté sa politique vers l’investissement dans les wilayas du Sud, qui disposent d’environ 50 milliards de mètres cubes d’eau stockée, pour garantir sa sécurité alimentaire».
Il a souligné, qu’«il est nécessaire d’accompagner ces changements, en passant à une agriculture intelligente, en exploitant l’eau de manière moderne, scientifique et réfléchie, afin d’éviter tout gaspillage, en plus de la fertilisation rationnelle».
La journée d’étude a également présenté plusieurs exposés, dont celui du wali d’Adrar, Larbi Bahloul, sur les capacités agricoles et les réalisations du secteur, dans cette wilaya du Sud, ainsi que des présentations de groupes publics tels que «Madar», «COSIDER Agrico», et la branche de Sonatrach «3A», sur leurs investissements agricoles.