Le Professeur en immunologie, Kamel Djenouhat, a recommandé, ce dimanche à Alger, que les populations vulnérables se fassent vacciner contre la grippe saisonnière, pour se protéger contre les formes sévères du virus.
Selon le Pr Djenouhat, les périodes de froid et les espaces fermés, «favorisent la transmission des virus respiratoires, dont celui de la grippe saisonnière». Il a souligné, que «c’est le moment opportun, pour les personnes vulnérables, telles que les personnes âgées de 65 ans et plus, celles souffrant de pathologies chroniques, les femmes enceintes et les enfants de 6 mois à 5 ans, de se faire vacciner».
Lors d’une rencontre avec des journalistes, sur le thème de «La vaccination antigrippale, sujets à risques et dette immunitaire», le Pr Djenouhat a expliqué, que «10 % des consultations médicales en Algérie, sont liées aux syndromes grippaux». Il a souligné, que «la vaccination peut réduire de 60 à 90 %, les risques de complications, mais elle doit être renouvelée chaque année, en raison de la courte durée de son effet et de la variabilité des souches du virus».
Il a noté, que dans le contexte actuel, «la grippe saisonnière peut être plus grave que le coronavirus». Il a également souligné «la difficulté de différencier les symptômes de la grippe saisonnière, de ceux du coronavirus, recommandant le recours au diagnostic biologique, pour faire la distinction».
Le président de la Société algérienne d’immunologie a conseillé d’éviter la vaccination pendant l’apparition des symptômes, soulignant son inutilité, dans ce cas et les risques potentiels pour la santé. La directrice en charge des maladies transmissibles au ministère de la Santé, le Dr Samia Hamadi, a mis en garde contre l’auto-vaccination, soulignant «l’importance de consulter un médecin, avant de décider de se faire vacciner». Elle a précisé, que l’acquisition du vaccin antigrippal, en pharmacie, «ne peut se faire qu’avec une prescription médicale». La grippe saisonnière touche, chaque année, plus d’un milliard de personnes dans le monde, provoquant entre 3 et 5 millions de cas sévères, et entraînant entre 290 000 et 650 000 décès liés à des troubles respiratoires.