L’Office national des travaux éducatifs et de l’apprentissage (ONTEA) s’engage dans une initiative ambitieuse visant à augmenter significativement le nombre des travailleurs pénitentiaires dans les ateliers agricoles et de production interne des établissements pénitentiaires à travers le pays.
Selon son directeur Abdelghani Amiar, «l’ONTEA prévoit de mettre en service 12 nouveaux ateliers agricoles en 2024, en complément des 26 déjà existants dans l’environnement ouvert près des établissements pénitentiaires». «L’ONTEA vise à augmenter le nombre des travailleurs pénitentiaires dans les ateliers agricoles et de production interne des établissements pénitentiaires à l’échelle nationale, passant de 5.800 détenus en 2023 à 13.000 en 2024».
Il a également indiqué que «65% des détenus employés par l’ONTEA travaillent dans des ateliers agricoles situés à proximité des établissements pénitentiaires et 35% dans des ateliers de production spécialisés, tels que l’impression, la menuiserie, la couture, le textile, la ferronnerie, les industries du cuir et traditionnelles en particulier».
Le directeur a ajouté que «l’office vise, d’ici à 2029, à ouvrir 40 nouveaux ateliers pour augmenter la main-d’œuvre pénitentiaire et répondre aux divers besoins des établissements pénitentiaires, des tribunaux et des conseils judiciaires, en particulier en ce qui concerne la production de chaises, de lits en bois et en fer, de blouses pénitentiaires et de denrées alimentaires».
Amiar a aussi révélé que «l’ONTEA prévoit de coordonner avec les établissements pénitentiaires dans différentes régions pour établir 10 élevages spécialisés dans la production d’œufs à l’échelle nationale». Il a également annoncé «un projet d’apiculture et de production de miel dans un établissement de réhabilitation à Babar, dans la wilaya de Khenchela, où 50 ruches seront fournies dans une première phase, avec une augmentation future de ce nombre, ainsi que la relance d’un atelier de recyclage de déchets plastiques, papier et fer, ajouté aux 38 ateliers de recyclage actuellement présents à l’échelle nationale qui emploient actuellement 90 détenus».
Concernant l’expérience de la culture d’arbres fruitiers, d’oliviers et de la production d’huile d’olive, le responsable a déclaré que «l’office compte actuellement 5.000 hectares d’ateliers agricoles adjacents aux établissements pénitentiaires, avec 100.000 arbres fruitiers et 40.000 oliviers. Ils produisent des olives de table et de l’huile d’olive, qui seront commercialisées à des prix inférieurs à ceux du marché national».
Amiar a aussi indiqué que «l’établissement de réhabilitation de Babar dispose d’un atelier agricole ouvert de 40 hectares, dont 22 hectares sont dédiés à la culture d’oliviers et d’abricotiers, avec 6.000 oliviers et 1.500 abricotiers, et une petite surface réservée à la culture de l’ail». Il a également annoncé «le lancement d’un projet pilote pour la réhabilitation et la culture de 18 hectares pour produire de l’huile de graines de figuiers épineux».
Cette initiative, alliant aspects sociaux et économiques, offre des perspectives encourageantes pour l’avenir de la réinsertion des détenus en Algérie.