La situation humanitaire à Ghaza est désastreuse, et les des Nations unies ne cessent de lancer des avertissements concernant la santé publique et le manque d’aide.
La directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la région de la Méditerranée orientale, Ahmed Al-Mandhari, a indiqué que les livraisons d’aide entrant dans la ville de Ghaza pendant la trêve entre Israël et le Hamas étaient une «goutte d’eau dans l’océan».
«Les exigences et les procédures du côté israélien entravent l’entrée de quantités suffisantes d’aide malgré l’accumulation de grandes quantités de fournitures médicales du côté égyptien du passage de Rafah», a-t-il dénoncé. Avant la guerre, 500 camions chargés de divers types d’aide entraient quotidiennement, mais jusqu’à présent, seulement 1.600 camions sont entrés dans la ville de Ghaza, dont environ 400 transportaient des fournitures médicales et des médicaments.
Il a également indiqué que «le besoin en médicaments augmente de manière inquiétante et effrayante en raison de l’augmentation des blessés dus aux attaques et des infections chez les personnes en bonne santé en raison de la destruction des infrastructures et de la pénurie d’eau potable».
«Le stock de fournitures médicales de l’OMS est presque entièrement épuisé», a-t-il averti. La situation dans la région est qualifiée de tragique, avec des centaines de milliers de personnes souffrant d’hypertension, de diabète, de maladies cardiaques et d’asthme. «Au début de la guerre en octobre dernier, les préoccupations se concentraient sur les patients hospitalisés, mais, aujourd’hui, il y a une véritable inquiétude pour ceux qui sont en bonne santé», a ajouté Ahmed Al-Mandhari.
Plus d’un million de personnes dans la ville de Ghaza sont des déplacés vivant dans des installations de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et manquent de bases de la vie quotidienne, avec une seule toilette pour 220 personnes et une seule unité de douche pour 4.500 personnes.
Il a également révélé qu’avant le déclenchement de la guerre, il y avait 7.000 enfants de moins de cinq ans qui souffraient de malnutrition, dont 4.000 de malnutrition sévère. Ces chiffres ont augmenté de 27 % pour atteindre 10.000 enfants.