La Commission conjointe algéro-française, Histoire et Mémoire, s’est réunie, mercredi dernier, selon un communiqué de la Commission, où «ils se sont mis d’accord sur un certain nombre de points, liés notamment à la récupération des archives, des biens spoliés et des dépouilles des résistants».
Par ailleurs, la même source précise, que la réunion a été ouverte par le coordonnateur de la Commission, partie algérienne, Mohamed Lahcen Zeghidi, par un discours de bienvenue à la délégation française, avant de commencer à discuter de l’ordre du jour.
La même source ajoute, qu’en matière d’archives, il a été convenu lors de cette rencontre, la troisième entre les deux parties, depuis que le Comité a été désigné par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français Emmanuel Macron, en 2022, pour «remettre deux millions de documents numérisés, liés à la période coloniale et 29 rouleaux d’archives restantes, de la période ottomane d’avant 1830».
En matière de bibliographie, les deux parties ont convenu de «continuer à compléter une bibliographie commune des recherches et des sources imprimées et manuscrites, sur le XIXe siècle afin de publier, numériser et traduire les plus importantes, en arabe et en français, et d’œuvrer à récupérer ce qui peut l’être».
Il a également été convenu, selon la même source, de «continuer à compléter la chronologie des crimes coloniaux, au cours du XIXe siècle».
Concernant les biens spoliés, il a également été convenu, ajoute la même source, de «récupérer tous les biens qui symbolisent la souveraineté de l’État, appartenant à l’Émir Abdelkader et aux dirigeants de la résistance, ainsi que les crânes restants, et de continuer à identifier les restes datant du XIXe siècle, tout en comptant et en inventoriant les tombes des prisonniers et détenus algériens, avec une liste de noms».
Dans le domaine scientifique et académique, les deux parties ont convenu de «mettre en œuvre un programme d’échange et de coopération scientifique, comprenant des missions d’étudiants et de chercheurs algériens en France, et des missions françaises en Algérie, pour consulter les archives, tout en levant les obstacles administratifs français aux chercheurs algériens».
Dans le même contexte, la réunion a conduit les deux parties, à convenir «d’organiser des activités scientifiques communes, au cours de l’année universitaire 2024-2025, et d’ouvrir un portail électronique commun, pour la période coloniale (1830-1962), à partir du XIXe siècle», comme le précise le communiqué.
La même source a indiqué, qu’au cours de cette réunion, «un débat scientifique responsable a eu lieu, dominé par le respect mutuel et la reconnaissance scientifique de la réalité historique, que l’Algérie a vécue sous le joug de l’occupation française et la reconnaissance de la nécessité pour l’Algérie, de récupérer ce qui a été spolié».