Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a affirmé que «l’Algérie restera fidèle à sa politique et à sa position sur la crise menaçant la sécurité, la stabilité et l’unité de la Libye, et qu’elle rejette toute intervention étrangère dans ce pays».
Lors de sa rencontre avec Abdoulaye Bathily, représentant spécial du secrétaire général des Nations- unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations-unies en Libye (MANUL), qui est en visite en Algérie, Attaf a salué, dans un premier temps, Abdoulaye Bathily, et l’a remercié pour sa visite en Algérie, pour des consultations et une coordination sur les développements en Libye.
Lors de la rencontre, le ministre a souligné que «le contexte international et régional, chargé de conflits, de crises et de troubles, ne doit ni nous faire oublier, ni nous empêcher de reconnaître, que le peuple libyen frère a toujours besoin du soutien de la communauté internationale».
L’Algérie restera fidèle à sa politique et à sa position, sur la crise libyenne
Le ministre a insisté sur le fait, que «l’Algérie affirme aujourd’hui, qu’elle restera fidèle à sa politique et à sa position sur la crise menaçant la sécurité, la stabilité et l’unité de ce pays frère et voisin». Affirmant dans le même contexte, qu’«elle poursuivra son soutien total et son engagement total, dans les efforts déployés aussi bien par l’ONU, que par l’Union africaine».
Attaf a également salué les efforts déployés sous l’égide de ces deux organisations, soulignant que «les deux processus, onusien et africain, se soutiennent mutuellement dans la réalisation de l’objectif ultime, consistant à mettre fin à la crise et à refermer le chapitre des divisions, rétablissant l’unité entre les filles et les fils de la Libye».
Il a souligné, que «le processus électoral, que les Nations-unies cherchent à faciliter en fournissant les conditions légales et politiques nécessaires à son succès en tant que solution permanente et durable à la crise en Libye, nécessite également un processus de réconciliation nationale, auquel l’Union africaine contribue en le promouvant comme une plate-forme consensuelle, rassemblant les filles et les fils de la Libye».
Le ministre a révélé aussi, que «les consultations d’aujourd’hui, ont constitué une opportunité précieuse pour prendre connaissance des progrès réalisés dans ces deux processus, que l’Algérie soutient directement».
Il a souligné, que «l’Algérie a particulièrement salué les efforts déployés, pour adopter les textes juridiques nécessaires pour encadrer le processus électoral en Libye, et surmonter les divergences entravant ce processus».
D’autre part, l’Algérie a salué les réunions organisées par l’Union africaine, avec la participation de toutes les factions politiques libyennes de l’Est, de l’Ouest et du Sud du pays, en préparation d’une importante conférence sur la réconciliation nationale.
Le ministre a déclaré dans cette optique, qu’«il était crucial de porter la même attention à ces deux processus». Il a souligné «la nécessité de poursuivre les efforts, pour maintenir le cessez-le-feu et consolider ses fondements, ainsi que d’intensifier les efforts pour unifier les Institutions de l’État libyen».
L’Algérie rejette catégoriquement les ingérences étrangères
Le ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, a également souligné, que «le cœur de la crise et du conflit réside dans les ingérences étrangères, dans les affaires intérieures libyennes». «Des ingérences que l’Algérie rejette catégoriquement, et appelle à mettre fin à toutes leurs formes et méthodes sur la scène libyenne, qu’elles soient politiques ou militaires», a-t-il souligné.
Il a expliqué, que «la crise libyenne n’aurait pas existé sans l’intervention militaire étrangère, et elle n’aurait pas perduré sans les ingérences étrangères continues, qui ont contribué à alimenter la division entre les frères libyens, et à compliquer les efforts visant à les guider vers la formulation des accords politiques, nécessaires pour résoudre et surmonter le conflit».
Le ministre a affirmé «l’impératif de traiter cette question en priorité, en recourant aux décisions prises par le Conseil de sécurité à cet égard, ainsi qu’en faisant respecter les engagements résultant des diverses conférences internationales, en particulier les conférences de Berlin I et II».
A la fin, Attaf a renouvelé ses remerciements au représentant spécial du Secrétaire général des Nations- unies, pour sa visite et sa coordination continue avec l’Algérie. Il a assuré «le soutien de l’Algérie à leurs efforts incessants et à leurs efforts soutenus, visant à mettre fin à la crise libyenne et à permettre à ce pays voisin, de retrouver sa place et son rôle dans les différentes sphères de son appartenance régionale et internationale».