La deuxième visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Algérie, au cours du mandat actuel du président Abdelmadjid Tebboune, a été décrite par le professeur Hamza Hossam, enseignant en sciences politiques et relations internationales à l’Université d’Alger, comme «un puissant témoignage de la profondeur des liens bilatéraux entre les deux Nations».
Lors de son intervention dans l’émission «Invité du Matin», sur la première chaîne de Radio ce mercredi, le professeur Hossam a souligné, que «cette visite confirme l’importance que les deux parties accordent, à leurs relations, dans un contexte international en constante évolution».
Le professeur Hossam a noté une trajectoire ascendante dans les relations bilatérales, caractérisée par «une ouverture accrue à une coopération plus étroite, avec l’économie comme fondement crucial, à l’heure actuelle».
Il a mis en lumière «l’augmentation d’un milliard de dollars, du volume des échanges commerciaux entre les deux pays en un an, portant le total à environ 6 milliards de dollars, à la fin de l’année en cours, une croissance significative, selon les observateurs».
Envisageant l’avenir, le professeur n’a pas écarté la possibilité, d’une expansion de cette coopération à d’autres domaines, notamment la coopération politique et stratégique englobant des questions de sécurité et de défense, comme l’a suggéré le Président turc. Cela témoigne du niveau de confiance, qui commence à marquer ces relations bilatérales.
Dans le même contexte, le professeur des relations politiques à l’Université d’Alger a souligné, que «l’Algérie et la Turquie partagent des intérêts et des interactions dans la région méditerranéenne, en Afrique et au sein de l’Organisation de la coopération islamique».
La Turquie reconnaît le rôle clé de l’Algérie, au Sahel
Quant à la région du Sahel, le professeur Hossam estime que «la Turquie reconnaît le rôle, la présence et le poids de l’Algérie dans cette région». Il a souligné «une intensification des relations turques avec les pays du Sahel, ces dernières années», affirmant que «les Turcs et d’autres partenaires, comprennent que toute approche politique ou sécuritaire, dans la région, ne peut réussir sans prendre en compte la vision algérienne et ses intérêts».
Convergence algéro-turque pour la justice, en Palestine
Abordant la question palestinienne, principale source de tensions et de divergences entre les pays du bassin méditerranéen, le professeur Hossam a indiqué, qu’«il existe une convergence de points de vue, sur la manière de traiter cette question cruciale, pour la Nation arabe et musulmane».
Ajoutant que «les deux pays s’accordent sur la priorité actuelle, d’arrêter l’agression par un cessez-le-feu et de fournir une aide humanitaire immédiate aux habitants, suivie de l’utilisation de la Cour pénale internationale, pour traduire les dirigeants sionistes en justice pour les crimes contre l’humanité commis contre le peuple palestinien, dans la ville de Ghaza».
Le professeur Hossam a souligné «l’importance de l’initiative de la Cour pénale internationale, la qualifiant de test crucial pour la crédibilité de cette Institution, et sa détermination à appliquer les mêmes principes pour lesquels elle a été créée». Il a noté, que «cela pourrait théoriquement ouvrir la voie à la traduction en justice, de certains responsables sionistes, constituant ainsi une voie de lutte contre l’injustice, le génocide et la réalisation de la justice».