Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a reçu au siège du ministère, Ahmed Badani, ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, pour discuter de la protection sociale des professionnels de la pêche maritime, lors d’une séance de travail importante.
Lors de la réunion, «les deux ministres ont exploré les moyens de reconstitution et d’installation de la Commission nationale mixte, chargée du suivi de la mise en œuvre des dispositions de la convention-cadre de coopération en matière de renforcement de la protection sociale et de la promotion des micro-entreprises, conclue entre les deux ministères en juillet 2020». Cet accord vise à renforcer la protection sociale, et à promouvoir les petites entreprises opérant dans le secteur de la pêche.
Dans un discours éloquent, Bentaleb a souligné, qu’«un projet de dispositif a été élaboré, conformément aux directives du président de la République». «Ce projet vise à indemniser les professionnels de la pêche maritime, pendant les périodes de fermeture due aux conditions météorologiques, ou aux périodes de repos biologique. Les dépenses associées à cette indemnisation seront prises en charge, par le budget de l’État», a-t-il ajouté.
Le ministre a expliqué en détail, que «ce dispositif novateur offrira une indemnisation aux professionnels de la pêche, exemptée des cotisations de sécurité sociale. De plus, les périodes concernées seront intégrées dans le calcul des pensions de retraite, contribuant ainsi à la sécurité financière des travailleurs de la mer».
Concernant les cotisations à la sécurité sociale, Bentaleb a affirmé «l’octroi d’un régime spécial aux professionnels de la pêche maritime. Ce régime prévoit l’application d’un taux réduit de cotisation, les plaçant dans une catégorie spéciale, tout en bénéficiant de l’ensemble des services de la sécurité sociale, similaire aux travailleurs salariés».
Badani souligne les progrès et les nouvelles mesures, en faveur des professionnels de la pêche
De son coté, Ahmed Badani, ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, a souligné «l’importance de la réunion en cours», mettant en lumière «la détermination soutenue à promouvoir la collaboration continue et la concertation permanente».
Le ministre a précisé, que «ces efforts visent à répondre aux aspirations des professionnels de la pêche maritime et de l’aquaculture, dans le but ultime d’atteindre les objectifs ambitieux définis par le ministère, en vue d’établir un système spécifique de protection sociale».
Le ministre a salué «les efforts considérables déployés, au fil des années, par les cadres des différentes Institutions». Ajoutant, que «ces efforts visaient à accompagner les professionnels de manière proactive, prenant en charge leurs préoccupations. Les procédures du système de sécurité sociale ont été adaptées avec finesse, pour répondre aux spécificités de ces métiers exigeants».
Il a également annoncé «une nouvelle encourageante : une augmentation notable du nombre de professionnels de la pêche maritime bénéficiant de la protection sociale. Le chiffre est passé, de 27 000 membres, en 2020, à une impressionnante barre de plus de 35 000, à la fin de l’année 2022».
Dans cette perspective, le ministre a souligné «la nécessité cruciale, d’établir un système spécifique de protection sociale, pour les acteurs de la pêche maritime».
Pour concrétiser cet objectif, plusieurs mesures ont été mises en avant, à savoir, «le mécanisme d’indemnisation des marins-pêcheurs».
Un mécanisme robuste sera mis en place, pour compenser les pêcheurs en cas d’arrêt d’activité dû à la fermeture de la pêche, ou à des conditions météorologiques défavorables, plus un rapprochement des structures de sécurité sociale, ainsi qu’un «suivi des métiers, considérés comme très pénibles».
Badani a affirmé, que «ces mesures témoignent de l’engagement ferme du ministère, envers le bien-être et la sécurité sociale des professionnels de la pêche maritime. En renforçant la protection sociale, le Gouvernement s’efforce de créer un environnement propice, à l’épanouissement durable de ces métiers cruciaux, pour notre économie nationale».