Les contrats à terme sur le pétrole ont reculé, ce mardi, en contrepied de leur tendance haussière de la veille, les craintes liées à la faiblesse de la demande l’emportant face aux spéculations sur une possible réduction supplémentaire de l’approvisionnement par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, dont la Russie. Les contrats à terme sur le Brent ont baissé de 37 cents, soit 0,45 %, à 81,96 dollars le baril, et ceux sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) de 35 cents, soit 0,45 %, à 77,48 dollars le baril.
Ces deux références ont augmenté d’environ 2 % lundi après que trois sources au sein de l’alliance OPEP+ aient informé Reuters que «le groupe composé de l’OPEP et de ses alliés envisage de discuter de la possibilité de nouvelles réductions de l’approvisionnement en pétrole lors de sa réunion le 26 novembre».
Le marché pétrolier a chuté d’environ 20 % depuis la fin de septembre dernier, le niveau de production de pétrole brut aux Etats-Unis, le plus grand producteur mondial, restant à des niveaux record, tandis que le marché s’inquiétait de la croissance de la demande, en particulier en provenance de la Chine, premier importateur de pétrole.
Les opérateurs surveillent également les signes d’un déclin de la demande en raison de la possible récession américaine en 2024. Un sondage préliminaire de Reuters de lundi dernier a montré que les stocks de pétrole brut et d’essence aux Etats-Unis ont probablement augmenté la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés ont connu une baisse. Un rapport hebdomadaire de l’American Petroleum Institute était prévu au plus tard, mardi, et un autre de l’Energy Information Administration mercredi.
En ce qui concerne l’approvisionnement, il est probable que l’alliance OPEP+ prolonge ou peut-être intensifie les réductions de l’approvisionnement en pétrole l’année prochaine, selon huit analystes.