L’organisation Human Rights Watch a appelé la Cour pénale internationale (CPI) et la commission internationale d’enquête sur le territoire palestinien occupé à enquêter sur les crimes sionistes dans le secteur de la santé palestinien à Ghaza, les qualifiant de crimes de guerre.
Dans un rapport publié, ce mardi, l’organisation a déclaré que «les attaques répétées menées par l’armée sioniste contre les installations, le personnel médical et les moyens de transport médicaux visent à détruire le système de soins de santé à Ghaza et doivent faire l’objet d’une enquête en tant que crimes de guerre».
Elle a souligné que «les inquiétudes concernant des attaques disproportionnées s’aggravent pour les hôpitaux, et même la menace d’une attaque ou d’un dommage mineur peut avoir des conséquences énormes sur la vie des patients et des prestataires de soins, voire entraîner leur mort».
L’organisation a appelé l’entité sioniste à mettre fin à ses attaques contre les hôpitaux, affirmant que «la commission internationale d’enquête indépendante sur le territoire palestinien occupé et la Cour pénale internationale devraient mener une enquête».
«Les hôpitaux, les ambulances et les centres de santé sont protégés en vertu du droit international humanitaire», a-t-elle souligné. Human Rights Watch fait référence aux informations de l’Organisation mondiale de la santé selon lesquelles au moins 521 personnes, dont 16 travailleurs médicaux, ont été tuées dans 137 attaques contre les soins de santé à Ghaza jusqu’au 12 novembre.
Dans son rapport, l’organisation insiste sur le fait que «ces attaques, en plus des décisions sionistes de couper l’électricité et l’eau et de bloquer l’accès à l’aide humanitaire à Ghaza, entravent considérablement la possibilité d’obtenir des soins de santé».
Le conseiller spécial en matière de droit à la santé de Human Rights Watch, Ahmed Qaim, a déclaré que «les attaques sionistes répétées, qui ont endommagé les hôpitaux et le personnel de santé, et les dommages précédents dus au blocus illégal ont détruit l’infrastructure des soins de santé à Ghaza».
Selon le rapport, Human Rights Watch a enquêté sur les attaques contre l’hôpital indonésien, l’hôpital Al-Ahli, le Centre international pour les yeux, l’hôpital turco-palestinien Friendship et l’hôpital Al-Quds et leurs environs entre le 7 octobre et le 7 novembre et a fait part des déplacés qui se sont réfugiés dans les hôpitaux.
Elle a ajouté que «ces attaques continues ne sont pas isolées, les forces sionistes ayant effectué des dizaines de frappes endommageant plusieurs autres hôpitaux à Ghaza». L’organisation a souligné que «les hôpitaux et les autres installations médicales sont des biens civils qui bénéficient d’une protection spéciale en vertu du droit international humanitaire et des lois de la guerre et les allégations de l’armée sioniste selon lesquelles elles sont utilisées à des fins militaires ne sont pas confirmées. Human Rights Watch n’a pas pu les vérifier».
Rien ne peut justifier les attaques contre les hôpitaux de Ghaza, selon l’organisation. «L’occupation doit immédiatement mettre fin à ses attaques illégales contre les hôpitaux, les ambulances et autres biens civils et au blocus total imposé à Ghaza, qui constitue un crime de guerre», a souligné l’organisation.