«Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont reculé pour le troisième mois consécutif en octobre, tirés notamment vers le bas par le riz, le blé, le sucre et le porc», a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
L’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a baissé de 0,5 % par rapport au mois de septembre et s’affiche en repli de 10,9 % sur un an. L’indice des prix des céréales a, quant à lui, reculé de 1 %. Le riz avait atteint en août son plus haut niveau en 15 ans, bondissant de près de 10 % sur un mois après des restrictions imposées par l’Inde sur ses exportations.
L’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un ensemble de denrées alimentaires échangées dans le monde entier, s’est établi en moyenne à 120,6 points en octobre, soit 10,9 % de moins que sa valeur enregistrée un an auparavant. L’indice FAO des prix des céréales a reculé de 1 % par rapport au mois précédent. Les prix internationaux du riz ont, quant à eux, baissé de 2 % dans un contexte de demande mondiale à l’importation globalement atone, tandis que ceux du blé ont diminué de 1,9 % en raison de l’abondance des disponibilités aux Etats-Unis d’Amérique et d’une forte concurrence entre les exportateurs. En revanche, les cours des céréales secondaires se sont légèrement affermis, principalement du fait de la diminution de l’offre de maïs en Argentine.
La même source a indiqué que «l’utilisation mondiale de céréales en 2023-2024 devrait atteindre 2.810 millions de tonnes et les niveaux d’utilisation totale de blé et de céréales secondaires devraient dépasser ceux de 2022-2023, tandis que l’utilisation de riz devrait stagner au niveau de la campagne précédente». «Le rapport stocks/utilisation de céréales dans le monde en 2023-2024 devrait s’établir à 30,7 %, ce qui représente une offre relativement confortable du point de vue historique et un niveau légèrement au-dessus de celui de 2022-2023 (30,5 %)», selon la FAO. Les échanges mondiaux de céréales en 2023-2024 sont estimés à 469 millions de tonnes, soit une contraction de 1,6 % par rapport au niveau de 2022-2023.
L’indice FAO des prix des huiles végétales a reculé de 0,7 % depuis septembre, car la baisse des prix de l’huile de palme, due au pic saisonnier de la production et à la faiblesse de la demande mondiale à l’importation, a plus que compensé la hausse des prix des huiles de soja, de tournesol et de colza. Les prix de l’huile de soja ont augmenté sous l’effet d’une demande solide de la part du secteur de l’agrogazole.
L’indice FAO des prix du sucre a fléchi de 2,2 %, mais affichait encore une hausse de 46,6 % par rapport à son niveau d’octobre 2022. La baisse enregistrée en octobre, qui s’explique principalement par le rythme soutenu de la production au Brésil, a toutefois été limitée car on craint un resserrement des disponibilités mondiales l’année prochaine.
L’indice FAO des prix de la viande a reculé de 0,6 % car une demande à l’importation poussive, en particulier dans certains pays d’Asie de l’Est, a entraîné une baisse des prix internationaux de la viande porcine qui a plus que compensé une légère hausse des prix de la viande de volaille, de bovins et d’ovins.
A l’inverse, l’indice FAO des prix des produits laitiers a progressé de 2,2 % en octobre, ce qui met fin à 9 mois de baisse. Les prix mondiaux du lait en poudre ont enregistré la plus forte hausse, principalement en raison d’une recrudescence de la demande à l’importation en vue de livraisons à court terme et à plus long terme et d’une certaine incertitude quant aux effets du phénomène météorologique El Niño sur la prochaine production de lait en Océanie.
L’indice des prix du sucre, qui avait atteint en septembre son plus haut niveau en 13 ans en raison d’inquiétudes sur l’impact d’El Niño sur les récoltes en Thaïlande et en Inde, s’est replié de 2,2%.