Un portail électronique des registres de doléances et des échanges de correspondances, avec les départements ministériels, a été officiellement lancé, ce samedi, à Alger. L’objectif de cette plate-forme est d’«assurer une prise en charge efficace des préoccupations des citoyens, de renforcer leur confiance dans l’administration, et d’évaluer les performances des services publics».
Au cours d’une réunion de coordination organisée au niveau de la wilaya d’Alger, intitulée «La prise en charge des préoccupations des citoyens, au cœur des priorités de l’administration locale», le médiateur de la République, Madjid Ammour, a rassemblé le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Larbi Merzouk, qui représentait le ministre, Brahim Merad, ainsi que le wali de la wilaya d’Alger, Mohamed Abdennour Rabhi.
Le médiateur de la République a souligné, que «cette réunion visait à renforcer la coopération entre son Institution, les Collectivités locales et les différents ministères, afin d’améliorer la relation entre l’administration et le citoyen, en répondant aux attentes de ce dernier, qui consistent en la fourniture de services publics de qualité, et la protection de tous ses droits conformément à la loi». Il a rappelé, que «la création de son Institution était un engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, envers la protection des droits des citoyens et la consolidation de l’État de droit».
Il a également souligné, que cette réunion s’inscrivait dans le cadre des efforts visant à «garantir une prise en charge optimale des préoccupations des citoyens, ce qui nécessite la mise en place de mécanismes d’évaluation permanente, de la performance de l’administration pour assurer la qualité des services».
Ammour a annoncé, par là même, «la mise en place, en coordination avec le ministre de l’Intérieur, d’une cellule au niveau de la wilaya, chargée de la gestion du registre des doléances, conformément aux instructions du président de la République, outre l’inscription du traitement des requêtes, à l’ordre du jour du Conseil de wilaya, une fois tous les trois mois».
Dans le même contexte, Merzouk a considéré, que cette réunion de coordination constituait une «opportunité précieuse», pour présenter les moyens les plus efficaces de prendre en charge, de manière optimale, les préoccupations des citoyens, étant donné que c’est au cœur des préoccupations de diverses administrations publiques, y compris le secteur de l’Intérieur.
Il a ajouté, que cette réunion était l’occasion de «faire le point sur ce qui avait été accompli dans le cadre de la coordination des efforts, et de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la coopération, afin de traiter les plaintes des citoyens, d’améliorer le service public, tout en luttant contre la bureaucratie, en simplifiant les procédures et en surmontant les obstacles, grâce à l’utilisation de moyens technologiques innovants».
De son côté, Rabhi a souligné, que la wilaya d’Alger travaillait à une mise en œuvre «stricte», des décisions du président de la République concernant la prise en charge quotidienne des préoccupations des citoyens, dans le but de construire une société harmonieuse, de poser les bases d’une nouvelle Algérie et d’établir des relations solides entre l’administration et le citoyen, dans le cadre de la démocratie participative et de l’État de droit.
Il a ajouté, que «le lancement de ce portail électronique représentait une avancée qualitative, dans le développement de la relation entre l’administration et le citoyen, ainsi qu’une amélioration du service public, s’inscrivant dans les efforts continus de l’État pour le développement et la modernisation des services publics».
Dans le même contexte, le nombre total de requêtes reçues par les services de la Délégation locale du médiateur de la République de la wilaya d’Alger, jusqu’au 30 septembre dernier, s’élevait à 1 877, comme l’a annoncé Djazia Taflis, déléguée du médiateur de la République à Alger, lors d’une communication, effectuée hier.
Elle a ajouté, que parmi «ces 1 877 requêtes relevant de leur domaine de compétence, 1 390 étaient liées aux Collectivités locales et 398 autres aux Directions de wilaya. Parmi celles-ci, 66 concernaient des préoccupations liées au développement local et 722 étaient en rapport avec des dysfonctionnements dans la gestion des services publics».
Concernant les réponses reçues par le médiateur, Djazia Taflis a précisé, qu’«elles se divisaient en 990 réponses claires, dont 641 étaient des réponses favorables, 349 étaient des réponses défavorables et 166 étaient des réponses superficielles». Elle a souligné «l’importance de réduire le nombre de réponses superficielles, pour garantir une prise en charge optimale des préoccupations des citoyens, et renforcer leur confiance envers l’administration».
Elle a également mis en avant, que «la réduction des délais de réponse, pour l’ensemble des réclamations transmises, était un indicateur positif de l’efficacité des services publics», et qu’«un effort conjoint serait déployé, pour améliorer la qualité du service public».