Une conférence historique a été tenue à Alger, mettant en lumière le parcours du combat de Rabah Bitat, l’un des six leaders ayant décidé de déclencher la Révolution de libération le 1er Novembre 1954.
Lors de cette conférence organisée par l’Association Mechaal Echahid et accueillie par le Forum du quotidien El Moudjahid, le chercheur dans le Mouvement national, le professeur Najib Sidi Moussa, a souligné «l’engagement actif de Rabah Bitat, dans toutes les étapes préparatoires de la Révolution du 1er Novembre 1954». Il a rappelé, que le Moudjahid Bitat, qui a rejoint le Mouvement national à un jeune âge, a participé à toutes les réunions de préparation entre juin et octobre 1954, notamment la réunion du groupe des 22, qui a joué «un rôle clé dans la préparation de la Révolution».
Bitat a également été nommé chef de la quatrième Région, comprenant Alger et La Mitidja, lors d’une réunion en octobre 1954, aux côtés de figures majeures telles que Mohammed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Mustapha Ben Boulaid, Krim Belkacem et Didouche Mourad. Il a également contribué à la rédaction de la Déclaration du 1er Novembre.
Le 1er Novembre, Rabah Bitat a personnellement supervisé une opération cruciale, visant une caserne à Blida, ciblant les services stratégiques de la colonisation française dans la région de La Mitidja.
Dans le but de frapper l’économie française, plusieurs autres cibles ont été attaquées dans la région de La Mitidja la même nuit, notamment la coopérative de Boufarik pour les fruits et légumes, l’usine de Baba Ali, le pont de Hammam Melouane, Ben Chaâbane, et les voies ferrées de Boufarik.
Même après son arrestation, cinq mois après le début de la Révolution, Rabah Bitat a continué à lutter, participant à une grève de la faim organisée par les Moudjahidine en prison.
Au fil des années, il a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment la vice-présidence du premier Gouvernement algérien en 1962, des postes de ministre d’État en 1965 et 1972, ainsi que la présidence de l’Assemblée populaire nationale (APN), en 1977.
Bitat a également brièvement assumé la présidence de l’État algérien pendant 45 jours, après le décès du président Houari Boumediene en 1978. Il a également présidé l’Assemblée populaire nationale pendant quatre législatures, jusqu’à sa démission en 1990.
En reconnaissance de son engagement, Rabah Bitat a été honoré de la plus haute distinction de l’État, «Sadr», le 5 juillet 1999, avant son décès en avril 2000.