Aujourd’hui, samedi, les travaux du Sommet de la paix ont été ouverts au Caire avec la participation du président palestinien, Mahmoud Abbas, pour discuter des derniers développements politiques en Palestine après l’agression sioniste continue dans la ville de Ghaza depuis quinze jours.
Les dirigeants de nombreux pays arabes, de nombreux acteurs régionaux et internationaux et de nombreuses personnalités du monde entier, dont le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, participent à ce sommet.
Dans son discours d’ouverture, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a déclaré que l’humanité est mise à l’épreuve face à ce qui se passe à Ghaza. «Nous condamnons fermement le ciblage des civils innocents. La liquidation de la question palestinienne sans une solution équitable n’arrivera pas, surtout aux dépens de l’Egypte», a-t-il souligné.
Il a appelé à l’élaboration d’«une feuille de route pour mettre fin à la tragédie humanitaire à Ghaza et réanimer le processus de paix. Cette feuille de route doit commencer par un cessez-le-feu et conduire à l’établissement d’un Etat palestinien», a-t-il indiqué. «Nous suivons avec étonnement le silence mondial face aux pratiques de châtiment collectif à Ghaza. Nous appelons à la fourniture d’une protection internationale pour le peuple palestinien et les civils innocents à Ghaza. L’Egypte s’est engagée dans des efforts considérables pour coordonner l’aide humanitaire aux personnes assiégées à Ghaza. Les bombardements sionistes continus du côté palestinien au niveau du poste frontalier de Rafah ont entravé l’aide, et il est impératif de garantir un flux continu et sécurisé de l’aide humanitaire à Ghaza», a-t-il souligné.
Selon Al-Sissi «la seule solution à la question palestinienne est que les Palestiniens obtiennent leur droit à l’autodétermination. Il est impératif de raviver la perspective politique pour mettre en œuvre la solution à deux Etats conformément aux résolutions de légitimité internationale».
Mahmoud Abbas a, quant à lui, appelé à la fin de la violence et à la protection du peuple palestinien. Il a dénoncé l’agression sioniste et mis en garde contre les répercussions de la politique d’exil des Palestiniens. Mahmoud Abbas a aussi appelé «à l’arrêt immédiat à la violence barbare, à l’ouverture de corridors humanitaires pour acheminer l’aide médicale et humanitaire et à la fourniture d’eau et d’électricité».
Il a également mis en garde contre «la poursuite des attaques des forces d’occupation et des actes terroristes des colons contre les civils innocents en Cisjordanie et contre les agressions des groupes extrémistes visant les lieux saints musulmans et chrétiens».
Le président Palestinien a réitéré son engagement envers «la légitimité internationale, les accords conclus, le rejet de la violence et l’utilisation des voies politiques et juridiques pour atteindre nos objectifs nationaux». Il a aussi demandé au Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités en protégeant le peuple palestinien, en garantissant l’adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine et en appelant le reste du monde à reconnaître l’Etat palestinien».