Aujourd’hui, 16 octobre, le monde commémorera la Journée mondiale de l’alimentation avec des préoccupations croissantes concernant la hausse des prix des denrées alimentaires. Face à cette situation alarmante, existe-t-il des solutions pour garantir la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale ?
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a révélé dans son rapport à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation que «les indicateurs mondiaux récents montrent des résultats inquiétants sur la situation de la sécurité alimentaire dans le monde».
En effet, 2,4 milliards de personnes dans le monde, soit environ 30 % de la population mondiale, ont souffert de divers degrés d’insécurité alimentaire au cours de l’année dernière et sont incapables d’avoir une alimentation nutritive, sûre et adéquate. Le rapport indique également que «l’inflation des prix des denrées alimentaires locales reste élevée dans le monde entier». Environ 69,6 % des pays à revenu élevé connaissent une hausse des prix des denrées alimentaires.
«Les pays les plus touchés se trouvent en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Asie du Sud, en Europe et en Asie centrale», a ajouté le FAO. Dans 79,4 % des 165 pays disposant d’un indice des prix à la consommation alimentaire et d’un indice des prix à la consommation globale, l’inflation des prix des denrées alimentaires a dépassé l’inflation totale mesurée sur la base du taux de variation annuel de l’indice des prix à la consommation.
De plus, de nombreux centres de production mondiaux pour des aliments de base connaissent des problèmes et des crises graves, ce qui est la cause directe de l’augmentation des prix dans la plupart des pays du monde qui dépendent de l’importation. La Nouvelle-Zélande, le plus grand producteur mondial de lait, est confrontée à des crises sérieuses dans la production. Le gouvernement s’est engagé à réduire l’impact environnemental de l’agriculture, mais les agriculteurs ne sont pas satisfaits car l’imposition de taxes sur les gaz à effet de serre menace leurs activités.
Le gouvernement a reporté la mise en œuvre de ce qu’on appelle la tarification des émissions jusqu’à la fin de l’année 2025.
La FAO a confirmé dans son rapport que «la situation alimentaire mondiale ne s’est pas améliorée cette année, en particulier en raison de la persistance de l’instabilité et des conflits dans le monde entier, notamment ceux au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, le changement climatique, l’augmentation des prix des denrées alimentaires locales et les répercussions de la pandémie de Covid-19».