Le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Hamid Bensaad, a affirmé, ce samedi à Sétif, que «la future stratégie du secteur agricole se concentre sur la refonte de la carte générale de l’agriculture et sur l’orientation vers l’agriculture désertique, en intégrant le Sud dans la production agricole, en tant qu’option stratégique».
Lors de l’ouverture d’une journée d’étude portant sur «La protection et le développement des filières animalières contre l’impact des risques agricoles sur la filière lait», organisée à la coopérative agricole polyvalente d’Ain Lahdjar, wilaya de Sétif, Hamid Bensaad a souligné que «face aux changements climatiques auxquels le pays est confronté, il est impératif d’adopter une nouvelle stratégie, pour atteindre les objectifs escomptés».
Dans ce contexte, il a indiqué que «l’objectif actuel est de valoriser plus d’un million d’hectares dans le Sud, dédiés aux investissements majeurs, tels que les cultures stratégiques, l’expansion des superficies et même l’élevage, avec de nombreux investisseurs soumettant des projets pour intensifier l’élevage dans le désert, y compris des investisseurs étrangers».
Il a ajouté, que «la réussite de la transformation agricole vers le Sud, tout en maintenant le Nord, dépendra des garanties, telles que l’approvisionnement en eau et en énergie, ainsi que de l’engagement des investisseurs».
Le Secrétaire général du ministère a également noté, que «l’investissement dans le Sud n’est plus un rêve, avec des régions productrices, telles qu’Adrar, qui sont devenues des leaders dans la production de céréales, de légumes et de plantes oléagineuses».
Il a également évoqué «la nécessité de réorienter la carte des cultures dans le Nord du pays et de privilégier les régions adaptées à la production, afin d’éviter le gaspillage de semences, entre autres».
De son côté, le Directeur général de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), Cherif Benhabiles, a souligné que «les perturbations climatiques, et les catastrophes qui en résultent, ont un impact considérable sur le secteur laitier, en raison du manque et de la mauvaise qualité de la nourriture pour le bétail, ainsi que de l’apparition de maladies, entraînant une diminution du cheptel et des revenus des agriculteurs, les poussant à abandonner cette activité».
Selon lui, la Caisse nationale de coopération agricole «s’efforce constamment de proposer de nouvelles mesures adaptées aux besoins actuels des éleveurs de bétail, et reste disponible pour soutenir toute initiative visant le développement du secteur agricole et des communautés agricoles qui en dépendent».