Malika Bouali, directrice générale de Conservatoire national de formation en environnement (CNFE), a indiqué, mardi, que «le Salon international de l’environnement et des énergies renouvelables, qui ouvrira ses portes ce mercredi (aujourd’hui, NDLR) au Palais des expositions aux Pins-Maritimes, représente une opportunité importante pour attirer les investissements dans l’économie verte en Algérie».
Lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, Mme Bouali a indiqué que ce salon, qui se tiendra du 27 au 29 septembre, est organisé sous le signe «Les entreprises durables, moteur du développement durable et de l’économie verte en Algérie», avec la Corée du Sud en tant qu’invitée d’honneur et la participation de 150 entreprises algériennes et étrangères lors de cette première édition après la pandémie de Covid-19, sachant que le dernier salon a eu lieu en 2019.
Mme Bouali a ajouté que «cet événement, supervisé par le ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables et sous le haut patronage du président de la République, constitue une plateforme interactive couvrant tous les aspects et les perspectives des énergies renouvelables et de l’économie verte». Le salon accueillera des universitaires, des experts et 18 start-ups qui présenteront leurs projets, en plus de la participation de représentants de la société civile dans l’objectif de transférer des connaissances, de l’expérience et des technologies aux jeunes intéressés par les énergies propres.
L’Algérie dispose d’un énorme potentiel en matière d’énergies renouvelables telles que le solaire, l’éolien, la géothermie et la gestion des déchets. Mme Bouali a souligné que «l’économie verte est un moyen de réaliser un développement durable à travers ses quatre dimensions, avec un accent sur l’orientation stratégique de l’Algérie vers une économie verte et les énergies renouvelables».
«Ce salon est une occasion de découvrir les capacités de l’Algérie, d’autant plus que l’économie verte et les énergies renouvelables sont désormais un choix stratégique pour le pays», a-t-elle ajouté. La directrice générale de Conservatoire national de formation en environnement a également souligné «le désir de connecter les régions éloignées à l’énergie propre, de mettre en place des projets verts et de renforcer le cadre législatif en actualisant les textes de loi pour passer à une économie verte».
Elle a noté que l’Algérie accorde une «grande importance» à la dimension environnementale depuis 2001 en promulguant plusieurs lois de protection de l’environnement, en élaborant un plan national pour le climat en 2019, en ratifiant des accords internationaux sur le climat et en développant des stratégies pour l’environnement et le développement durable. L’Algérie a créé 7 institutions environnementales et dispose de 48 directions de l’environnement, en plus de nombreuses maisons de l’environnement.
Elle a aussi mis en avant «le modèle algérien de valorisation des déchets ménagers basé sur une gestion intégrée des déchets», soulignant que «ce modèle se concentre sur la valorisation des déchets pour produire des ressources à valeur ajoutée dans tous les domaines des énergies renouvelables».
Elle a ajouté que «toutes les politiques et mécanismes en Algérie visent à encourager les énergies renouvelables, l’économie verte et la transition énergétique en Algérie». Elle a réaffirmé que «son institution travaille à accompagner et à encadrer les jeunes pour renforcer leurs capacités après leur formation pratique».
Mme Bouali a identifié les défis liés à la gestion des déchets, notamment la nécessité de diagnostiquer les déchets recyclables, la complexité du processus de recyclage qui nécessite la coordination de tous les secteurs, la nécessité d’impliquer les banques dans le financement des projets, la réduction des taxes ainsi que la nécessité de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles dans la production d’énergie.
«Nous sommes en train de mettre à jour et de réviser la loi sur le traitement des déchets car, avec l’aggravation de la pollution environnementale et les risques des changements climatiques à l’échelle mondiale, il est impératif de réviser les lois et de répondre aux exigences de l’économie verte et du développement durable», a-t-elle ajouté.
La directrice général a rappelé que les scientifiques ont averti que la dégradation de l’environnement coûte cher à tous les pays, représentant de 5 à 7 % du PIB, car la détérioration de l’environnement entraîne une perte de ressources et un gaspillage d’argent.