Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) et président de l’Union des Conseils des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique, Brahim Boughali a appelé lors d’une réunion des parlements des États membres à soumettre «une clause d’urgence», lors de la prochaine session de l’Union interparlementaire. Cette clause aurait pour objectif d’adopter une résolution condamnant et criminalisant toute atteinte aux symboles religieux et sacrés.
Intervenant par vidéoconférence lors de la réunion des parlements de l’Union des Conseils des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique(OCI), consacrée à l’examen des moyens d’interdire les comportements abjects qui portent atteinte aux valeurs de tolérance et de modération du Saint Coran, Boughali a «condamné et dénoncé à nouveau les agressions ignobles contre la religion islamique et les Musulmans au nom de la liberté d’expression».
Il a particulièrement dénoncé les actes de certains extrémistes en Europe qui ont brûlé le Saint Coran, qualifiant cela de «provocation nourrissant la haine, l’extrémisme et la violence». Il a toutefois noté les excuses tardives de certains gouvernements suédois et danois ainsi que l’adoption d’une résolution par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies condamnant de tels actes.
Il a souligné dans le même contexte que «ce que certains extrémistes ont fait sous la protection de la police dans certains pays européens en brûlant le Saint Coran, est une provocation qui exacerbe la haine, l’extrémisme et la violence. C’est aussi une épreuve pour renforcer notre solidarité pour défendre notre religion».
«Nous prenons acte des excuses tardives des gouvernements suédois et danois et leur annonce de réexaminer leurs lois afin d’éviter la répétition de ces pratiques, ainsi que l’adoption d’une résolution par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies condamnant l’autodafé du Saint Coran», a-t-il soutenu.
Et d’ajouter: «Nous sommes appelés ainsi à prendre des mesures appropriées pour prévenir ces comportements à l’avenir, ce qui nous interpelle à renforcer en urgence notre solidarité face à ces actes odieux à travers le renforcement de l’action multilatérale pour émettre des résolutions et des législations criminalisant les atteintes aux lieux saints religieux, en sus de poursuivre les auteurs et d’empêcher que ces pratiques ne deviennent un modèle social admis dans les milieux populaires et officiels occidentaux.»
Le président de l’APN a suggéré, dans ce sens, «de soumettre une clause d’urgence lors de la prochaine session de l’UIP pour l’adoption d’une résolution condamnant toute atteinte aux lieux saints et symboles religieux et criminalisant cet acte odieux», appelant tout un chacun «à la coordination des efforts et à une action commune pour présenter cette proposition au nom des groupes parlementaires africain, asiatique et arabe».
Concernant cette réunion, Boughali a fait savoir qu’elle permettait de «renouer avec la tradition des consultations sur les questions qui concernent la nation islamique, afin de suivre les développements et d’œuvrer ensemble à la préservation de notre sécurité intellectuelle et religieuse».
Par ailleurs, il a soulevé la question des «conséquences des changements climatiques et des risques liés aux catastrophes naturelles dont l’ampleur a augmenté ces dernières années, notamment la grande catastrophe qui a endeuillé la ville de Derna en Libye», ajoutant que «les scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation climatique de plus en plus complexe en raison du comportement humain, notamment dans les pays riches qui n’ont pas respecté leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’où la hausse des températures, entrainant notamment le stress hydrique et l’accroissement des catastrophes naturelles et des incendies».
Il a mis en avant, dans ce contexte, la nécessité de «créer des mécanismes et des stratégies innovantes, de tirer profit des résultats des recherches scientifiques avancées, et de réfléchir à des initiatives pratiques concrètes pour activer le système de valeurs de notre religion, en impliquant les savants religieux dans les initiatives de lutte contre le changement climatique en vue de sensibiliser les musulmans à préserver la vie sur la planète Terre».
Il a également appelé les parlements des Etats membres de l’OCI, à «contribuer à prendre des initiatives visant à atténuer les effets des changements climatiques et à exhorter leurs gouvernements à plaider sur les graves répercussions de ce phénomène lors du sommet des Emirats arabes unis (EAU) en décembre prochain».
En outre, le Conseil de la Nation d’Algérie a pris part, via une téléconférence, à une réunion de l’Union des Parlements des États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Lors de cette réunion, plusieurs sujets ont été abordés, notamment la question des «provocations récurrentes à l’encontre des symboles religieux et sacrés de l’islam et les moyens de les contrer», comme l’indique un communiqué émis par le Conseil.
À cette occasion, Mohamed Reda Ousahla, vice-président du Conseil de la Nation chargé des relations extérieures, qui était accompagné par Mohamed Akhamouk, membre du Conseil de la Nation et membre du Comité Général de l’Union des Parlements des États membres de l’OCI, ainsi que Mohamed Taleb, membre du Conseil de la Nation et membre de la Commission des Affaires Culturelles et Juridiques ont participé au dialogue interreligieux de l’Union des Parlements des États membres de l’OCI lors d’une réunion présidée par Brahim Boughali, président de l’APN et président de l’Union des Parlements des États membres de l’OCI.
Au cours de cette réunion, les membres de l’Union ont discuté des «provocations répétées contre les symboles religieux et sacrés, notamment l’incident de la profanation du Saint Coran, ainsi que des mesures à prendre pour y faire face et éviter leur récurrence». De plus, ils ont abordé «la montée de l’islamophobie et des actes de blasphème contre les religions, qui vont à l’encontre des principes humanitaires et des lois internationales».
En outre, les participants ont évoqué les «conséquences du changement climatique qui représentent une menace pour les pays du monde, et ont discuté des moyens d’intensifier la coopération, la coordination et la solidarité entre les pays islamiques afin de réduire les effets néfastes de ce phénomène sur les populations des pays musulmans».