Les crimes sur le net, ou la cybercriminalité, continuent de faire des ravages dans le monde et l’Algérie n’échappe malheureusement pas à la règle, puisque l’évolution aura été en hausse substantielle ces dernières années.
En plus des différentes formes de criminalité, telles l’intimidation, la fraude, l’abus de confiance, l’escroquerie, l’espionnage, le vol d’informations et le terrorisme, les menaces et insultes sont les cas les plus récurrents sur les réseaux sociaux où nul n’est à l’abri.
C’est pourquoi, dans sa politique de lutte conte ce fléau, le ministère de la Justice a organisé, hier, à Alger, en partenariat avec le programme européen de lutte contre la cybercriminalité, un séminaire national sur «la cybercriminalité», avec la participation d’acteurs nationaux et étrangers.
Dans sa prise de parole à l’ouverture des travaux de ce séminaire, le directeur général des affaires judiciaires et juridiques par intérim au ministère de la Justice, Abderrezak Bensalem, a indiqué que «cette rencontre qui intervient dans le cadre du programme «CyberSud» relatif à la cybercriminalité et aux preuves numériques, vise à évaluer ce qui a été réalisé et à préparer le prochain projet, dont l’édition débutera en 2024». «Le programme a permis de consolider les capacités de la police judiciaire et des magistrats dans un domaine très sensible, celui de la cybercriminalité, tandis qu’à l’avenir l’accent sera mis sur ce qui a trait aux outils dans différents domaines de coopération», selon lui.
Evoquant l’avancée de l’Algérie en matière de lutte contre la cybercriminalité, le même responsable a indique que «le système juridique national est un système complémentaire qui s’est renforcé récemment avec l’installation de l’Autorité nationale de protection des données à caractère personnel, ce qui est à même de permettre aux cadres juridiques, réglementaires et institutionnels de répondre aux normes internationales prévues dans la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, dans le 1er et 2e protocole».
Pour sa part, le conseilleur de la Délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, Luca Manigiat, s’est attardé dans son intervention sur «l’importance de protéger les données personnelles, conformément à la Convention de Budapest», tout en se félicitant de la mise sur pieds de l’Autorité nationale de protection des données à caractère personnel.
Hormis, cette institution chargée de la lutte contre la cybercriminalité, rappelons que le gouvernement travaille sur un projet de création d’une Ecole nationale supérieure de cybersécurité, avec l’objectif de fédérer les efforts et améliorer l’efficacité dans ce domaine sensible, pour la préservation de la sécurité nationale.
C’est pourquoi, la responsable du programme «CyberSud» du bureau du programme de cybercriminalité du Conseil d’Europe, Denise Mazzolani a salué «les progrès réalisés par l’Algérie en la matière, à travers le renforcement des capacités et des mécanismes de protection des données personnelles et la formation de formateurs compétents».