L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé vendredi dernier qu’aucune épidémie n’avait été détectée en Libye après les inondations catastrophiques dues au passage de la tempête Daniel. L’agence de presse libyenne a cité Ahmed Zuwaiten, le représentant de l’OMS en Libye, à propos de la situation dans le pays.
«Des milliers de personnes ont perdu leurs proches et leur maison. Il est impossible de décrire l’ampleur du traumatisme psychologique que subissent les gens qui souffrent à la suite de ces inondations catastrophiques», a-t-il déclaré.
«L’Organisation mondiale de la santé a distribué des médicaments d’urgence, notamment des traitements contre le choléra, et travaille avec les autorités locales pour garantir l’accès aux services de santé», a-t-il ajouté. Il a également indiqué que les préparatifs et les inspections se poursuivent contre l’apparition d’une éventuelle épidémie, soulignant que des centaines de cas de diarrhée ont été signalés dans la ville de Derna, mais qu’il ne s’agit pas d’une situation inhabituelle pour une grande ville.
Pour rappel, des torrents et des inondations sans précédent ont été provoqués par un ouragan qui a frappé la région orientale de la Libye le 10 septembre, faisant des milliers de victimes et détruisant des bâtiments et des biens. Les autorités libyennes ont déclaré zones sinistrées toutes les municipalités exposées aux torrents et aux inondations. Selon des sources sûres, treize jours après la tempête, le bilan se fige peu à peu et laisse entrevoir l’ampleur de cette catastrophe humanitaire.
L’Organisation internationale des migrations (OIM) a indiqué dans son dernier rapport sur la situation dans l’est de la Libye après le passage de la tempête Daniel dans la nuit du 10 au 11 septembre, qui a fait plus de 3.300 morts, selon les autorités, que 43.059 personnes ont été déplacées. Selon l’organisation, «le manque d’approvisionnement en eau aurait poussé de nombreuses personnes à quitter Derna pour se rendre dans d’autres villes de l’Est et de l’Ouest». Les autorités libyennes avaient demandé à la population de la ville de ne plus utiliser l’eau du réseau de distribution local, contaminée selon elles par les flots des inondations.
L’ONU avait annoncé en début de semaine que ses agences, notamment l’OMS, s’efforcent de «prévenir la propagation de maladies et d’éviter une deuxième crise dévastatrice dans la région», alertant sur un risque provenant de l’eau contaminée et du manque d’hygiène.