Dans le cadre de la poursuite du programme de visites sur le terrain des entreprises industrielles, qui s’inscrit dans le cadre du plan de développement sectoriel visant à faire progresser l’industrie publique nationale afin de valoriser la production locale pour couvrir le marché national et lever les obstacles bureaucratiques au niveau local, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a effectué une visite de travail, ce samedi, dans la wilaya de Jijel.
Lors de cette visite, le ministre a inspecté deux projets stratégiques : le projet Jumagro et le projet kotama. Aoun a souligné que «cette visite illustre la détermination du gouvernement et du président de la République à promouvoir le développement dans la wilaya de Jijel, qui joue un rôle essentiel en tant que pôle industriel majeur, notamment dans les secteurs de la sidérurgie et de la production de verre». De plus, la wilaya se prépare à «diversifier son économie en se tournant vers la transformation des ressources agricoles».
Valorisation des ressources agricoles
S’agissant du projet de réalisation d’une usine de transformation des légumes, des fruits, et d’extraction et de mise en bouteille d’huile d’olive, à El Achouat, dans la commune de Tahir. Selon les explications fournies au ministre par les responsables locaux, ce projet est initié dans le cadre de la relance des établissements publics dont l’activité a été suspendue, en 2021, sur décision du Conseil des participations de l’Etat.
Une unité qui sera relancée à la suite de la création d’une société mixte dénommée Jumagro, produit d’une joint-venture Agrodiv-Madar dont les parts sont respectivement détenues à hauteur de 60 et 40 %.
La relance, en janvier 2023, de Jumagro, un modèle de partenariat public-public, s’inscrit en droite ligne de la stratégie de reprise des activités des unités dont le fonctionnement avait été suspendu.
L’usine comprend trois lignes de production d’huile d’olive, de jus et de fruits surgelés, selon les explications des responsables concernés.
Aoun a écouté, à cette occasion, un exposé sur l’avancement de ce projet dont le rythme de réalisation connaît un rythme appréciable, notamment après l’acquisition et l’installation, en juillet dernier, d’une ligne de triturage d’olives et de conditionnement d’huile d’olive dans des bouteilles en verre d’une contenance de 0,75 litre et d’un litre.
A cela, s’ajoute la ligne de production et de conditionnement de jus de fruits non gazeux dans des bouteilles en plastique de différentes capacités (2 litres, 1 litre, 33 et 25 centilitres), qui sera réceptionnée à partir de décembre 2023.
Le ministre s’est enquis des travaux de réalisation de l’usine qui occupe une superficie totale de 9,3 hectares et qui produit de l’huile d’olive, du jus de fruits, ainsi que des conserves de légumes et de fruits, pour une capacité de production de 12 000 bouteilles/heure pour les jus et 500 bouteilles/heure pour l’huile d’olive.
En prévision de l’entrée en production de l’usine, des contacts sont entrepris avec plusieurs coopératives agricoles et autres investisseurs, en coordination avec les services compétents du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, à l’effet d’approvisionner l’usine en divers produits agricoles, dans le cadre d’une démarche visant principalement la valorisation des produits agricoles et leur intégration dans le processus de production industrielle pour conforter un développement local intégré et créer de nouveaux emplois.
Le ministre a insisté, à cette occasion, sur «la nécessité de maîtriser les délais de réalisation et de les réduire en renforçant les équipes de travail par le recours au système 3 x 8 afin que cette unité entre dans la phase de production le plus rapidement possible, compte tenu de son importance pour impulser le développement dans la région en créant 250 emplois directs dans une première étape».
Il a également insisté sur l’établissement de «contrats de performance» à l’adresse des équipes chargées de mener à bien le projet, et de travailler à «la mise en place d’un système de traitement et de recyclage des eaux usées, dans une démarche visant à protéger l’environnement et à préserver les ressources en eau de la région».
Réception de l’usine Kotama-Agrifood de production d’huile végétale au 1er trimestre 2024
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a insisté sur l’importance cruciale de prendre en charge rapidement le projet de l’usine relevant de l’entreprise publique Kotama-Agrifood, destinée à produire des huiles végétales brutes au port de Djendjen, dans la commune de Tahir, au cours du premier trimestre de 2024.
Lors d’une déclaration à la presse lors de sa visite à cette usine dans le cadre d’une visite de travail à Jijel, Aoun a souligné à quel point «est essentiel de mettre en œuvre le projet Kotama-Agrifood dans les délais les plus brefs en raison de son importance pour l’économie nationale».
Il a ajouté que «la mise en service de l’usine et son démarrage de la production permettra de garantir l’approvisionnement en huile de table, de réduire les dépenses d’importation, de préserver les réserves de devises étrangères et de les allouer à d’autres projets d’importance».
De plus, le ministre a souligné que l’entrée en production de l’usine permettra à l’Algérie de «passer de l’étape de l’importation à celle de l’exportation, notamment compte tenu de la pénurie mondiale récente de cette matière vitale et de ses répercussions directes sur les prix».
Il a également mis en avant le fait que «ce projet représente un atout pour la wilaya et sa jeunesse en termes de création d’emplois», tout en soulignant «l’engagement des autorités supérieures du pays à le mener à bien et à le mettre en production».
Le ministre a également souligné «la nécessité de mobiliser toutes les ressources disponibles pour la faire fonctionner dans les plus brefs délais».
Le ministre a également visité les différentes sections du projet, dont le taux d’avancement des travaux est actuellement de 68 %. On prévoit que cette usine sera opérationnelle «à la fin du premier trimestre de 2024» avec une capacité de production totale de 66 000 tonnes par jour (équivalent à 2 160 000 tonnes par an), dont 20 % d’huiles végétales brutes et 80 % d’aliments pour animaux. Cela permettra également la création de 360 emplois directs.