Afra Abdelhamid, délégué national des risques majeurs au ministère de l’Intérieur, a révélé lors de son passage sur les ondes de la Radio chaine 1, que «près de 6 000 personnes ont été touchées par les incendies».
Selon Afra, «ces feux destructeurs ont causé d’importants dégâts matériels et humains, plongeant le pays dans une crise inattendue».
L’intervenant a expliqué que «le contexte climatique exceptionnel de cet été en Algérie a contribué à l’intensification de ces incendies, avec des températures atteignant des niveaux records». Ajoutant que «cela souligne l’impact grandissant du changement climatique sur le pays, et le besoin pressant de faire face à ces défis qui touchent désormais le monde entier».
Afra a souligné que «contrairement à d’autres risques, le danger des incendies de forêt peut être prévu». Il a précisé que «la majorité de ces incendies en Algérie étaient causés par l’activité humaine, qu’elle soit délibérée ou accidentelle. Cette constatation met en lumière l’importance cruciale de la prévention et de la sensibilisation pour réduire ces risques».
Le plan national de prévention des grands risques et de gestion en Algérie repose sur trois étapes clés. Tout d’abord, il met l’accent sur «les mesures préventives d’alerte précoce, avant la survenue de la catastrophe. Cela se fait en collaboration avec les autorités compétentes, telles que les services météorologiques et les centres spécialisés dans la détection des dangers. La diffusion d’informations claires et précises est essentielle pour permettre une réponse rapide».
Quant à la deuxième étape, elle consiste à «mobiliser les ressources humaines et matérielles pour réduire l’ampleur de la catastrophe et à équiper les moyens les plus modernes, en particulier les moyens aériens, en plus de mobiliser les experts en sauvetage et intervention rapide».
La troisième étape est celle de «la récupération et de la réduction des dommages, de l’évaluation des personnes touchées et de l’élaboration d’un plan national de reconstruction et de prise en charge des personnes blessées».
Dans un contexte similaire, l’invité a souligné «l’importance de l’utilisation des moyens aériens dans la lutte contre les incendies, qui jouent désormais un rôle majeur dans ce processus, qu’ils soient sous la responsabilité de la Protection civile ou de l’Armée Nationale Populaire», ajoutant que «des drones ont également été utilisés dans le cadre de la surveillance préventive et du suivi».
D’autre part, le délégué des risques majeurs au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a souligné qu’«outre les plans de prévention des incendies de forêt, des plans de gestion des catastrophes liées aux séismes et aux inondations ont été élaborés, car l’Algérie n’est pas à l’abri de ces risques».
En conclusion, Afra a confirmé que «le gouvernement prépare l’adoption de nouvelles mesures pour assurer la sécurité des Algériens face aux catastrophes naturelles, à travers un projet de loi actuellement en discussion au Parlement, concernant la gestion des risques majeurs, avec la participation de 15 secteurs ministériels chargés d’élaborer un plan de prévention et de gestion des grands risques».
L’utilisation des moyens aériens, qu’ils soient sous la responsabilité de la Protection civile ou de l’Armée Nationale Populaire, a joué un rôle essentiel dans la lutte contre les incendies de forêt. Les drones ont également été déployés pour renforcer la surveillance préventive et le suivi des incendies.