Un nouveau rapport de l’Observatoire mondial de l’énergie indique que les pays arabes de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont augmenté leurs capacités en énergie renouvelable de 57 % entre mi-2022 et mi-2023, atteignant 19 gigawatts, avec une prévision d’une augmentation supplémentaire d’environ la moitié d’ici à 2024.
Cependant, le rapport publié, ce dimanche, indique que «la région a encore besoin de multiplier cette capacité par 20 à partir des sources d’énergie renouvelable pour remplacer l’énergie provenant des combustibles fossiles».
La région comprend certains des plus importants producteurs de pétrole et de gaz au monde, tels que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Irak, le Koweït, l’Algérie, le Qatar, la Libye et Oman.
Le rapport déclare : «La capacité d’énergie renouvelable ajoutée cette année, bien qu’elle constitue une avancée dans une région majeure pour les combustibles fossiles, est relativement modeste par rapport à d’autres régions et représente une fraction minime du rôle massif du pétrole et du gaz dans la région.»
Plus tard cette année, la région accueillera pour la deuxième fois consécutive la Conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, avec les Émirats arabes unis en tant qu’hôtes de la COP 28.
Le rapport souligne que «le progrès dans le domaine de l’énergie renouvelable dans la région est préoccupant, car elle doit remplacer la production d’électricité à partir des centrales au gaz et au pétrole, qui totalisent 343 gigawatts, selon le rapport».
Il note également que «l’année dernière, tous les pays de la région, à l’exception de deux, ont augmenté leurs projets éoliens et solaires, avec huit pays ayant des capacités futures d’au moins trois fois ce qu’elles étaient il y a 12 mois». Les capacités futures font référence aux projets annoncés, en construction ou pré-construction.
Cassandra O’Malley, directrice du projet mondial d’énergie solaire à l’Observatoire mondial de l’énergie, a déclaré : «Les augmentations dans les énergies éoliennes et solaires cette année sont un pas dans la bonne direction pour la région, mais se défaire du pétrole et du gaz reste un défi lointain.»
Elle a ajouté que «le problème est que la voie que suit la région pour parvenir à une économie verte repose largement sur les exportations d’hydrogène, une technologie non éprouvée et non conçue pour traiter la question de l’approvisionnement en énergie ou de la réduction des émissions de carbone».