Considérée comme l’une des voix poétiques féminines les plus prolifiques en Algérie, la poétesse Lamis Saïdi passe à un niveau supérieur à la faveur de la traduction vers l’italien de son recueil de poésie «Comme un nain qui avance lentement à l’intérieur de la légende». Récemment publiée par le centre d’études sur la langue arabe Ila en Italie, la traduction italienne du recueil de poésie est l’œuvre de la traductrice Valentina Balata.
La poétesse algérienne Lamis Saïdi, qui sera présente au Festival de créativité littéraire dans le nord de l’île de la Sardaigne le 16 septembre pour présenter le recueil traduit, sera accompagnée de la traductrice Valentina Balata, puis à Milan le 18 septembre de Yolanda Guardi, la directrice du centre d’études Ila, spécialisé dans la littérature algérienne. Quant au recueil en question, il faut savoir que la poétesse a pris comme sujet dominant de son texte, qui apparaît comme un recueil historique, la Casbah d’Alger, cité antique fondée au Xe siècle.
Elle a prêté attention à la partie urbaine et a essayé d’approcher le langage des bâtisses en soulignant dans son texte que «les maisons ne connaissent pas le langage des concepteurs, mais celui des constructeurs».
Lamis Saïdi parle aussi dans son texte d’un groupe de personnages historiques éminents qui forment la conscience de la ville.
Il convient de noter que le centre d’études Ila a publié plusieurs traductions en italien de textes algériens tels que «Le journal d’un homme africain portant une chemise à fleurs» du poète Khaled Bensalah.
Poétesse et traductrice, Lamis Saïdi est née en 1981. En 2004, elle est diplômée en informatique de l’Université des sciences et des technologies Houari-Boumediene de Bab Ezzouar (Alger).
Elle a publié quatre livres de poésie, des essais biographiques et des traductions. Elle a aussi traduit de nombreux poètes, dont Anna Gréki, Yamina Mechakra, Rabah Belamri, Youcef Sebti, Henri Michaux, Pier Paolo Pasolini, Emily Dickinson, Roberto Bolaño, Mario Benedetti, Jorge Luis Borges et José Emilio Pacheco. Les poèmes sont traduits en français, anglais, néerlandais, catalan, italien, croate et espagnol. Elle a également travaillé comme organisatrice et modératrice d’espaces de débat culturel à la Bibliothèque nationale d’Alger et au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi.