Afin de lutter contre l’abattage illicite du cheptel femelle pour préserver et valoriser la filière de l’élevage, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a mis en place une commission sectorielle chargée d’élaborer et de suivre «la mise en œuvre du Plan national de protection et de développement des cheptels (ovins, caprins, chameaux, chevaux), lors d’une rencontre qui a regroupé, dimanche, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), le secrétaire général de la Chambre nationale d’agriculture (CNA) et des directeurs des institutions économiques publiques et des cadres du ministère de tutelle.
Concernant les axes adoptés par le ministère à travers cette commission, ces derniers dépendront de la mise à jour des statistiques, qui permettent de «déterminer la taille et la qualité du cheptel, en fournissant des données afin d’élaborer un plan pour son développement, avec des données concernant la nutrition, qui permettra d’assurer un approvisionnement continu en orge tout au long de l’année pour l’ensemble du cheptel». Dans ce cadre, le département de l’agriculture «reçoit régulièrement des rapports sur l’ampleur prise par l’abattage des femelles du cheptel algérien».
Parallèlement, cette commission vise à préserver les troupeaux et les races et à les développer en quantité et en qualité en améliorant la qualité des troupeaux et en favorisant la durabilité environnementale dans les zones pastorales.
Le ministère de l’Agriculture a également indiqué que cette mesure montre «le rôle central de tous les instituts de recherche sous tutelle par leurs contributions scientifiques et techniques à l’élaboration et à la mise en œuvre de ce plan national».
Cette commission va s’élargir en incluant des représentants des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Formation et de l’Enseignement professionnels et de l’Industrie.
Il est à noter que l’abattage du bétail femelle nuit à la filière, d’autant qu’il limite sa croissance et provoque surtout une contraction continue des troupeaux, selon les spécialistes et les éleveurs qui n’ont cessé de mettre en garde contre les conséquences de cette pratique sur le cheptel. C’est une doléance à laquelle semble répondre le département de l’agriculture, à travers l’interdiction de son abattage.
Pour référence, cette commission est composée de représentants de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), des représentants des professions et partenaires, du secrétaire général de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), des cadres centraux, des directeurs des instituts scientifiques et de recherche sous tutelle, des directeurs généraux des institutions économiques et bureaux concernés.