Les prix du pétrole ont changé de cap et ont commencé à baisser, ce mercredi, après avoir augmenté de plus de 1 % lors de la session précédente, en raison de la montée du dollar par rapport à la tendance haussière des prix observée hier, suite à l’annonce de l’Arabie saoudite et de la Russie de prolonger la réduction volontaire de la production jusqu’à la fin de l’année.
À 06h57 GMT, les contrats à terme du Brent ont baissé de neuf cents pour s’établir à 89,95 dollars le baril. Les contrats à terme du pétrole brut américain West Texas Intermediate ont également chuté de neuf cents pour atteindre 86,60 dollars le baril.
Par rapport à un panier de devises, l’indice du dollar s’est établi à 104,69, ce qui n’est pas très éloigné du plus haut niveau en six mois, à 104,90, atteint pendant la nuit. La force du dollar exerce une pression sur la demande de pétrole en le rendant plus coûteux pour les détenteurs d’autres devises.
En ce qui concerne les préoccupations à court terme concernant l’approvisionnement, les contrats à terme du Brent pour le mois le plus proche ont atteint leur plus haut niveau en neuf mois, augmentant de 4,13 dollars par rapport aux prix il y a six mois.
Quant à l’écart entre les contrats à terme du pétrole brut américain West Texas Intermediate pour le mois le plus proche et les contrats à terme pour six mois plus tard, il s’est élargi à 4,5 dollars le baril hier, se maintenant également près du plus haut niveau en neuf mois.
L’agence de presse saoudienne a rapporté hier que «le ministère de l’Énergie avait annoncé que l’Arabie saoudite prolongerait la réduction volontaire de sa production de un million de barils par jour pendant trois mois supplémentaires, jusqu’à la fin de décembre 2023».
Le vice-Premier ministre russe Alexander Novak a déclaré, hier, dans un communiqué que «la Russie prolongeait également sa réduction volontaire des exportations pétrolières de 300 000 barils par jour jusqu’à la fin de l’année en cours».
Ces réductions volontaires s’ajoutent à la réduction d’avril que plusieurs pays de l’OPEP+ avaient accepté, et qui s’étend jusqu’à la fin de 2024.
L’agence de presse saoudienne et Novak ont déclaré que «les deux pays réexamineraient leurs décisions de réduction chaque mois pour étudier la possibilité d’augmenter la taille des réductions ou d’augmenter la production en fonction de la situation du marché».