La pièce Djedb sera en lice aux 10es Journées Vaga du théâtre arabe, qui se tiendront du 1er au 8 septembre prochain à Béja en Tunisie.
Produite par l’association culturelle El Manara de Corso, dans la wilaya de Boumerdès, cette œuvre théâtrale explore avec finesse les interactions des relations humaines, révélant les fragilités de l’âme face aux aléas de la vie. Mise en scène et écrite par Walid Abdellahi, Djedb explore des thèmes profonds tels que l’honnêteté, la trahison et la vulnérabilité humaine face aux aléas de la vie.
Pour rappel, Djedb a décroché le prix de la meilleure interprétation féminine revenu à la comédienne Amel Benzemmouri pour son rôle d’Affaf lors du 54e Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, qui a pris fin la semaine dernière. Durant une heure, la pièce met en scène trois personnages à savoir Djaâfar, interprété par le talentueux Farid Ghalem, un artisan luthier passionné par la fabrication de violons. Il est marié à la jeune et ambitieuse Affaf, dont les rêves de maternité et d’amour la portent vers des enjeux émotionnels bouleversants.
À leurs côtés, Saïd, joué par Abdelaziz Kaced, l’assistant de Djaâfar, vit dans le sous-sol de sa maison et partage également ses propres rêves. La mise en scène novatrice de Walid Abdellahi, avec son choix audacieux d’utiliser une boîte scénique italienne, crée une proximité unique entre les comédiens et le public, le plongeant, ainsi, dans un univers intime où les émotions et les conflits s’expriment avec intensité.
La scénographie se rapproche de la réalité en utilisant des décors réalistes qui délimitent clairement le niveau supérieur de la maison et le sous-sol où se déroulent les conflits entre les personnages. L’attention méticuleuse portée aux détails a permis de remplir tout l’espace sans laisser de place à l’imaginaire ou à l’abstraction. Chaque recul de la scène est habilement meublé, jusqu’à ce que l’espace semble presque rétréci en raison de la présence rapprochée des acteurs. La durée d’une heure de représentation est amplement suffisante pour mettre en exergue le talent des comédiens, qui ont réussi à relever le défi d’un texte qui semble avoir été inspiré des contes des Mille et une nuits et du personnage de Quasimodo dans le roman Notre-Dame de Paris. Malgré les différences d’âge et physiques entre les comédiens, une véritable harmonie artistique se dégage, démontrant un remarquable équilibre entre les différentes composantes de la pièce.
Pour rappel, l’édition précédente des Journées du théâtre arabe de Béja a été marquée par la participation de la pièce Flouka produite par le théâtre régional de Skikda, qui a décroché trois prix, dont celui de la meilleure représentation théâtrale. De plus, le metteur en scène algérien Halim Zedam a été honoré lors de cet événement.